Des centaines de diplômés de 12 wilayas du pays, embauchés dans le cadre de différentes formules (préemploi, filet social et travail à temps partiel) ont répondu, hier, à l'appel du Comité national pour l'intégration des contractuels et des employés précaires Cnicep pour un sit-in devant le ministère du Travail. “Nous voulons par cette action attirer l'attention des pouvoirs publics sur notre situation précaire. Nous sommes des cadres et des diplômés universitaires qui n'ont eu droit qu'à des postes d'emplois temporaires et précaires, alors que d'autres fonctionnaires ont eu droit à des augmentations salariales”, regrette la présidente du Cnicep. Selon Mme Falil, “le préemploi est synonyme de préchômage, car à l'expiration du contrat, le cadre redevient chômeur en attendant une autre formule de bricolage pour faire croire que le taux du chômage a diminué. Le pré-emploi est une humiliation pour nous”. Lors de leur rassemblement hier matin, devant le ministère du Travail, trois représentants des wilayas de Médéa, Oran et Djelfa ont été reçus par un directeur central. Et surprise, lorsque ce responsable leur demande de s'adresser à leurs secteurs respectifs. “Les diplômés de l'éducation par exemple peuvent participer aux concours de leur secteur”, nous a-t-il dit, rapporte la présidente du comité. Et de “dénoncer cette attitude méprisante à l'encontre de cadres marginalisés. Nous allons convoquer le Conseil national à Alger pour débattre des suites de notre action”. Les contestataires dénoncent le fait qu'ils accomplissent le même travail que d'autres fonctionnaires, alors qu'ils sont privés des droits qui sont accordés aux permanents. Ils citent, entre autres, le droit aux primes et indemnités, aux congés de maladie, à la retraite, au congé de maternité… Ceci sans oublier le salaire dévalorisant qui va de 3 000 DA à 15 000 DA que des chefs de famille touchent à la fin du mois. Suite à ce constat amer, les membres du Comité national pour l'intégration des contractuels, réclament l'intégration de tous les contractuels sans condition, la transformation de tous les emplois précaires (AIG, CID, PID, DAIP…) en emplois permanents et l'annulation de tous les dispositifs de création d'emplois précaires.