Le Comité national pour l'intégration des contractuels et ceux de l'emploi précaire (Cnicep) est né. Initiée par un groupe de vacataires et de contractuels de tous les secteurs confondus, cette organisation a pour objectif de défendre les droits des contractuels et des personnes recrutées, dans des emplois précaires, comme le filet social et le pré-emploi et autres formules, mises en place par l'Etat pour absorber le taux de chômage élevé en Algérie, mais avec des salaires dérisoires et non réguliers. Les adhérents à ce nouveau mouvement revendiquent ainsi l'intégration de tous les contractuels et les vacataires dans leurs postes. Ils appellent aussi à l'ouverture des postes budgétaires pour tous les diplômés employés dans le cadre du filet social ou autres. Le Cnicep a initié sa première action en organisant hier un sit-in devant le ministère du Travail. Une centaine de délégués venus de 14 wilayas du pays ont répondu à l'appel du Comité, soutenu par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et les membres du comité national pour la défense des droits des chômeurs. Encerclé par un important dispositif sécuritaire, les contestataires ont scandé des slogans hostiles à la politique de l'Etat qui fait dans le «replâtrage» et le «bricolage», «au lieu de trouver des solutions durables à la jeune génération». Selon Malika Felali, porte-parole du Cnicep, cette initiative est le résultat de l'indifférence de l'Etat affichée vis-à-vis de cette frange de la société, qui «a souffert pendant des années de la précarité de l'emploi et du chômage». Licencié en psychologie clinique et conseillère d'orientation, cette porte-parole a travaillé pendant cinq ans dans plusieurs postes de vacation dans différents secteurs, a-t-elle fait savoir. Par ailleurs, une délégation du comité, constituée de quatre membres dont Mlle Felali, a été reçue par le directeur de l'emploi. Après des négociations «non fructueuses», les contestataires se sont donnés rendez-vous le 17 juin prochain pour organiser le premier conseil national du comité, où il sera question de décider de la suite à donner à leur mouvement. Interrogé sur la rencontre tenue avec le ministère, Mlle Felali a fait savoir, que la discussion a été axée sur le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Le directeur de l'emploi nous a rappelé le dispositif mis en place pour absorber le chômage et qui est, selon lui, une faveur de l'Etat. «Cette déclaration n'a fait, cependant, que renforcer la détermination des contestataires, qui annoncent d'ores et déjà une forte mobilisation lors de leur prochaine action. Pour sa part, le comité national pour la défense des droits des chômeurs dénonce les poursuites judiciaires opérées à l'encontre des membres de leur comité et réitère son engagement à soutenir le Cnicep.