C'est hier soir que devait démarrer la huitième édition du Festival de cinéma africain de Tarifa (ville située au sud de l'Espagne, à 14 km du Maroc), qui s'étalera jusqu'au 19 juin prochain. Plus de 200 cinéastes prendront part à cet important événement, notamment Abderrahmane Sissako et Moustapha Alassane. 148 films en provenance de 23 pays africains concourront dans 8 catégories. Parmi eux, quatre films algériens dans la compétition officielle : Voyage à Alger d'Abdelkrim Bahloul (dans la section le Rêve africain), Dans le silence, je sens rouler la terre, de Mohamed Lakhdar Tati (dans la section De l'autre côté du détroit), et Khouya de Yanis Koussim ainsi que Garagouz d'Abdenour Zahzah (dans la section Afrique en bref). Les prix remis seront pour le meilleur film long-métrage (15 000 euros), réalisation (10 000 euros), acteur et actrice (1 500 euros chacun), documentaire (10 000 euros), court-métrage (2 000 euros), court-métrage audiovisuel (1 500 euros) ainsi qu'un prix du public pour le meilleur film long-métrage (5 000 euros). Le Festival propose également des films hors compétition avec trois grandes sections : Ecran libre dans laquelle des classiques et des films adaptés de romans africains seront projetés ; la section Rhytm'Afrique qui présente des films consacrés à la musique et à la danse ; et la section Anim'Africa où il est question de la diffusion de courts-métrages d'animation. Lors de cette édition, deux thèmes seront débattus et développés dans le cadre de tables-rondes à savoir, “la diaspora africaine en Amérique latine” et “le rôle du cinéma dans les récentes révolutions de Tunisie et d'Egypte”. En plus du quatrième concours Photoafrica (avec la participation de 25 photographes africains en provenance de onze pays), le festival organise le troisième forum Africa Produce où dix réalisateurs africains présenteront leurs projets en compétition pour obtenir un financement de producteurs européens. Le festival organise également une rétrospective autour de quatre thèmes : cinéma et censure/cinéma et démocratie (le cas de l'Egypte et de la Tunisie), le cinéma de la République démocratique du Congo (rétro des années 1960 à nos jours), la diaspora africaine en Amérique latine, ainsi qu'une carte blanche au Fidadoc (Festival du film documentaire d'Agadir).