La culture s'impose comme moyen de lutte et de revendication de droits et éveille les consciences collectives. Aussi, la 22ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d'Ouagadougou (Fespaco) ne pouvait-il se tenir sans véhiculer la volonté des organisateurs de faire de ce festival un événement culturel phare du continent où la culture jouxte la société africaine et devient vecteur de développement.C'est sur le thème «Cinéma africain et marché» que s'ouvrira samedi prochain le 22ème Fespaco, proposant aux Burkinabés, invités et cinéphiles de plonger dans le monde du 7ème art. Avec la participation confirmée de 28 pays, 111 films sont prévus en compétition officielle. S'y ajoutent 84 films projetés en hors compétition, toutes catégories confondues, à savoir long métrage, court métrage, télé vidéo fiction, série télé vidéo, documentaire, diaspora et les films des écoles africaines de cinéma. Concernant les films inscrits en hors compétition, on retrouve les catégories Panorama des cinémas d'Afrique et des Caraïbes, l'Afrique vue par, Films du monde, Séances spéciales et Hommages. Des colloques et des journées d'étude sont prévus autour de thèmes génériques dans le but de rechercher des solutions pour les problèmes de financement, de production et de diffusion des films de cinéma sur le continent africain. Un problème souligné maintes fois par le directeur du Fespaco. D'ailleurs, lors de son déplacement à Alger pour le point de presse du Fespaco, il a remis sur le tapis le manque de financement dont souffre cet événement qui pourtant est la vitrine du cinéma africain. Rappelons que le Fespaco 2011 a enregistré au 31 octobre 2010, date officielle de clôture des inscriptions, 475 demandes, toutes catégories confondues, alors que les prévisions des organisateurs tournaient autour de 300. Ceci a été considéré comme «un indice du développement de la production cinématographique africaine» et une marque d'intérêt croissant pour le festival. La sélection de la 22ème édition de la Biennale d'Ouagadougou propose un regard très large sur l'ensemble du continent avec toutefois une prédominance, parmi les films retenus, du cinéma du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest. Les principaux thèmes traités par les films admis pour cette édition tournent autour de la valorisation de l'histoire et du patrimoine culturel, la démocratie et la bonne gouvernance ainsi que l'immigration. Côté nouveautés, cette édition prévoit la projection en section hors compétition de films produits par quatre écoles africaines de cinéma (Afrique du Sud, Burkina Faso, Bénin et Maroc), ainsi que la création d'une nouvelle section «L'Afrique vue par…».Fondé en 1969 sur l'initiative d'un groupe de cinéphiles burkinabés qui «avaient pour seule ambition de faire connaître le cinéma africain aux Africains», selon l'expression de Alimata Salambéré, l'une des fondatrices du Fespaco, il a été institutionnalisé le 7 janvier 1972, et devint Biennale à partir de la 6ème édition en 1979, débutant le dernier samedi de février de chaque année. Sa plus haute distinction est l'Etalon de Yennenga créé en 1972, à la 3ème édition en référence au mythe fondateur des Mossi, ethnie majoritaire au Burkina Faso. Le trophée est matérialisé par une guerrière, lance à la main, juchée sur le dos d'un cheval cabré. W. S. Films algériens au 22ème Fespaco Catégorie long métrage : Essaha de Dahmane Ouzid Voyage à Alger d'Abdelkrim Bahloul Catégorie court métrage : Khouya de Yaniss Koussim Garagouz d'Abdenour Zahzah Catégorie film documentaire : Dans le silence, je sens rouler la terre de Mohamed Lakhdar Tati Le Docker noir, Sembene Ousman de Fatma-Zohra Zemmoum Catégorie fiction télévisuelle : Le Dernier Voyage de Djamel Azizi