Lors de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée, hier à Annaba, le ministre de la Poste et des Technologies de la communication et de l'information a confirmé qu'un accord, portant sur l'augmentation de 30% du salaire de base des travailleurs de l'entreprise et la révision de leur régime indemnitaire, a été signé jeudi soir à Alger entre Algérie Poste et la Fédération des travailleurs de la Poste et des technologies de l'information. Il a déploré, cependant, le fait que le mouvement de grève des postiers se poursuive encore partiellement dans certaines wilayas comme à Tizi Ouzou, à Béjaïa, à Chlef et à Alger, ceci bien que ledit accord ait concerné tous les travailleurs, y compris les facteurs, lesquels bénéficieront des mêmes augmentations que tous leurs collègues. Comme il annoncera la révision de la nomenclature des postes de travail et le repositionnement des personnels dans les fonctions réellement exercées. Il a ajouté que les revendications des travailleurs ont été toutes prises en considération et qu'elles ont été satisfaites, précisant que la tutelle a anticipé favorablement sur certains points à l'avantage des salariés de l'entreprise de la Poste. évoquant la promotion de ce secteur d'activité, le ministre a, par ailleurs, demandé à ce que les jeunes investisseurs algériens et les grands serveurs de l'information au niveau mondial soient encouragés, les premiers pour lancer des start-up et des data-centres et les seconds à délocaliser leurs activités dans les TIC vers l'Algérie. Les uns comme les autres peuvent également bénéficier des bas coûts de l'énergie, c'est en substance ce qu'a indiqué Moussa Benhamadi. Abordant le volet des connexions au Web, le ministre a indiqué que l'Algérie compte 8 millions d'utilisateurs du réseau, reconnaissant l'existence d'un déficit en matière d'accès aussi bien au téléphone qu'à Internet. Un déficit, qui s'expliquerait, selon le ministre, par le fait que ses cadres à un niveau local ne fournissent pas suffisamment d'efforts pour le combler mais aussi parce que la demande est de plus en plus forte. Il constatera que le retard en la matière concerne autant les régions les plus éloignées du pays, où des agglomérations ne possèdent même pas le téléphone, que les grands centres urbains. S'en prenant à ses collaborateurs exerçant au niveau des wilayas, il annoncera que “des décisions ont été prises par la tutelle pour couvrir les zones non dotées et ainsi fixer les populations en leur offrant les commodités des technologies de l'information et de la communication”, a-t-il déclaré. Au cours de sa visite, le ministre s'enquérira de l'avancement du projet de Technoparc de Sidi-Amar, qui sera le plus important au niveau national après celui de Sidi-Abdallah selon ses initiateurs. Ce projet, devant être lancé au courant de cette année et doté d'une enveloppe de 575 millions de dinars, aura pour vocation de prendre en charge, à l'échelle régionale, la création et le développement de “grappes industrielles” rattachées, notamment aux filières sidérurgique et métallurgique. Aussi, ce Technoparc qui s'étale sur une superficie de plus de dix-sept hectares en milieu urbain et proche de trois zones industrielles et commerciales, en plus du campus universitaire, sera implanté dans la commune de Sidi-Amar (11 km d'Annaba), à 2,5 km des centres d'El-Hadjar et à 8 km de l'aéroport à l'Ouest. Il aura à fournir, dans un premier temps, des services TIC aux filières de la sidérurgie et de la métallurgie, à regrouper des éléments disparates et fragmentés de la filière TIC à l'échelle de la région et, à servir de plate-forme pour la communauté TIC régionale, a été expliqué M. Benhamadi.