M. Nacer Mehal, ministre de la Communication, a tenu, à Constantine, une réunion-débat avec les journalistes et les éditeurs de l'est du pays. “Cette rencontre est un espace de dialogue et un contrat de confiance avant de mettre en place le projet de la nouvelle loi sur l'information, la publicité et le sondage qui sera prêt d'ici septembre prochain”, a déclaré le ministre. Ce dernier a précisé qu'une commission dans laquelle siègent les deux syndicats des journalistes (SNJ et FNJA) a été mise en place pour organiser la profession. Concernant la nouvelle grille des salaires, M. Mehal a affirmé qu'il ne peut l'imposer à la presse privée, mais que cette dernière peut la prendre comme référence. Cette révision de la loi sur l'information veut renforcer la liberté d'expression, tout en protégeant la dignité du citoyen. “Mais avant cela, il faut savoir qui est journaliste et qui ne l'est pas, qui est éditeur et qui ne l'est pas ?”, a précisé le ministre. Evoquant la situation socioprofessionnelle des journalistes, le ministre a précisé que l'agrément sera retiré à tout organe de presse qui ne respectera pas les futures dispositions à savoir le règlement intérieur et une convention collective. En somme, un moyen pour le gouvernement de garantir les droits du journaliste. Devant tous les problèmes exposés par les journalistes dont celui de la carte de presse, l'absence d'un plan de carrière professionnelle et la dépénalisation du délit de presse, le ministre est resté optimiste quant à l'avenir de cette profession. Abordant la question de la manne publicitaire qui permet aux journaux de fonctionner, le ministre a promis que sa répartition sera “juste”. M. Mehal a indiqué que le marché national de la publicité, “à la limite de l'anarchie”, doit être régulé par le biais de nouvelles règles et dispositions inspirées de la réalité du terrain et des évolutions en la matière. Selon le ministre, il sera procédé à la mise en place de textes de loi “justes et efficaces”, devant permettre une “meilleure gestion du marché de la publicité et une réglementation adéquate sur le sondage”. S'agissant de l'accès à la source de l'information qui s'inscrit dans le cadre de la communication institutionnelle, cette dernière fait l'objet d'une étude au ministère de la Communication. Enfin, le ministre a rappelé qu'il y a plus de deux mois, un plan de formation a été mis en place par la tutelle, au profit des journalistes. Tous les organes de presse seront contactés à cet effet, très prochainement, pour connaître leurs besoins.