Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Khanafou, a effectué, dimanche, à Béjaïa, une visite d'inspection des projets en voie de réalisation dans son secteur dans la région. Le port de pêche et de plaisance de Tala-Guillef, sur la côte ouest de Béjaïa, est le premier projet à être visite par le ministre. D'une capacité d'accueil de 50 embarcations de 9 à 15 m pour la plaisance et de 100 unités pour la pêche, ledit projet est à un stade d'avancement de 90%. Il sera réceptionné, selon les responsables locaux du secteur, fin août prochain. Il ambitionne une production de 6000 t/an. Le ministre a eu également à s'imprégner, sur le même site, des études finalisées de l'abri de pêche de la commune de Béni-Ksila, un projet inscrit à l'exercice de cette année et est déposé au niveau de la commission nationale des marchés pour le lancement des travaux. Avant de se rendre au niveau de la ferme privée aquacole de Tazeboujt, spécialisée dans l'élevage du loup et de la daurade en bassin. Le patron de ladite ferme a fait part au ministre du problème d'acheminement d'alvins sur lequel se heurte actuellement sa ferme pour entrer en production. Le ministre a conseillé au plaignant de s'organiser avec les autres aquaculteurs pour des achats groupés et à même de défendre leurs intérêts. L'aménagement du port de pêche de Béjaïa pour une flottille de 15 chalutiers, 30 sardiniers, 40 petits métiers, 15 navires de pêche hauturière et 50 embarcations de plaisance est l'autre projet inspecté par le ministre. Il faut signaler que c'est la troisième visite effectuée en moins de trois ans. Et ça ne “mord” toujours pas dans le secteur. En effet, selon le ministre, la wilaya de Béjaïa affiche un retard énorme dans l'investissement dans l'aquaculture par rapport à d'autres wilayas. Deux fermes aquacoles existent seulement dans la wilaya. Et dire que 21 sites, précise-t-il, ont été recensés dans la région. S'agissant du problème d'avitaillement, le ministre estime que Béjaïa n'est pas sous pression plus que d'autres régions du pays. Par ailleurs, le ministre a annoncé que l'Etat va arrêter les investissements pour les équipements du fait que les ressources halieutiques sont faibles. L'Etat marquera une pause, souligne-t-il, jusqu'à ce que la finalisation de l'étude d'évaluation des ressources halieutiques soit faite. L'Algérie, qui s'est dotée d'un navire spécial, lancera son étude d'évaluation par des scientifiques algériens et secondés par des chercheurs espagnols et coréens, à partir de septembre prochain.