En Chine, des détenus obligés à jouer à World of Warcraft Le Guardian a retrouvé un prisonnier chinois du nom de Liu Dali qui a passé cinq ans (2004-2009) dans le camp de Jixi dans la province du Heilongjiang. Âgé d'une cinquantaine d'années, Liu était derrière les barreaux pour avoir fait des “pétitions illégales”. Outre la lecture répétée de textes communistes, de rudes tâches manuelles lui étaient imposées : casser des pierres, creuser des trous dans le paysage minier du nord-est de la Chine, tailler des baguettes et des cure-dents ou encore assembler des couvertures de sièges de voiture. Plus improbable, Liu Daliu, et ses camarades détenus, étaient également obligés à jouer quotidiennement pendant des heures au jeu en ligne World of Warcraft. Les chefs de la prison gagnaient plus d'argent en forçant les détenus à jouer en ligne qu'en les obligeant à faire du travail manuel. Près de 300 prisonniers étaient obligés de jouer. Nous travaillions pendant 12 heures d'affilée. J'ai entendu dire qu'ils pouvaient gagner jusqu'à 570 livres par jour. Nous ne voyions jamais l'argent. Ils n'éteignaient jamais les ordinateurs. (...) Si je ne pouvais pas atteindre mon quota, ils me punissaient physiquement. Ils m'obligeaient à rester debout avec les mains en l'air, puis me frappaient quand je revenais dans les dortoirs. On continuait à jouer jusqu'à ce qu'on puisse à peine voir l'écran. Manifeste pour le cyberespace Nous, digiborigènes, constatons un état d'hostilité envers le cyberespace qui culmine avec le eG8. La neutralité sur laquelle reposent nos échanges est fortement mise en cause sous des prétextes fallacieux. Nous en sommes arrivés au point où Internet doit être protégé des gouvernements. Nous avons transformé une province éloignée de la culture en une cité cosmopolite et vibrante, dont la richesse profite à tous. Nous avons construit le cyberespace. Nous l'avons construit bit après bit, manifeste après manifeste, lolcat après lolcat. Nous y avons nos cathédrales et nos bazars. Nous y avons inventé des mondes, des modes de relation et des intelligences à nulle autre pareille. Le cyberespace n'est pas un nouvel espace à conquérir. Il n'est pas à coloniser. Il n'est pas à civiliser. Le cyberespace est un espace de civilisation. Il l'est depuis sa fondation. Il l'est nécessairement parce qu'il est construit et habité par des hommes et des femmes. Internet porte un regard égal à Kevin ou à Mark. Il n'est pas un espace égalitaire. Il est traversé par des barrières, mais ces barrières sont des constructions sociales. Elles ne sont pas dans l'architecture du réseau. Nous refusons que le cyberespace soit transformé en un espace de surveillance. Nous refusons que les Etats abandonnent les protections qu'ils doivent au citoyen. Nous refusons que les Etats violent le droit à la vie privée dans le cyberespace. Nous refusons que l'architecture du cyberespace soit modifiée. Nous refusons que l'ancien droit d'auteur serve de modèle à tous les échanges. À l'heure où la fin de l'humanité devient une hypothèse tangible, nous avons plus que jamais besoin d'un espace commun où nous pouvons nous retrouver ensemble et régler les questions qui nous occupent. Le cyberespace rend possible des place Tahrir et des Puerta del Sol. Nous ne pouvons nous permettre de perdre ces futurs. Défendons-les. Google et Ibn Khaldoun Image de la semaine, quand Google rend hommage à Ibn Khaldoun et non pas à Averroès… à moins que ça soit l'effet Maroc puisqu'ici, quand on tape google.com on est automatiquement redirigé vers google.co.ma