Après deux jours d'une intense activité, la première édition du Festival de la culture maghrébine organisé par le conseil régional de l'oriental d'Oujda sous le thème “Les Maghrébo-Andalous” a pris fin, samedi, tard dans la soirée au parc de Lala Meriem, et ce, par trois mémorables concerts musicaux dédiés aux styles du malouf et du tarab andalou. Le coup d'envoi de la première édition du Festival de la culture maghrébine, placé sous le thème “Les Maghrébo-Andalous” a été donné, vendredi au parc Lala Meriem, dans une ambiance festive, riche en couleurs et en présence de Ali Belhaj, président du Conseil régional de l'oriental, de Rachid Boukerzaza, ex-ministre algérien de la Communication (en sa qualité de président de l'Association de l'espace magrébin), des élus locaux et d'un public nombreux. Cet évènement culturel annuel a, pour principal objectif, le dialogue entre les pays du Maghreb et faire de la culture un levier de développement et un vecteur de rapprochement des peuples. Au cours d'une conférence de presse tenue au siège du Conseil régional d'Oujda, M. Belhaj, a déclaré : “C'est une rencontre des pays du Maghreb pour partager notre riche patrimoine culturel commun, entre autres la musique et les chants, les costumes ancestraux et la haute couture, l'art culinaire, les expositions, le cinéma, le théâtre, les tables rondes et les ateliers scientifiques.” Et d'ajouter : “Cette première édition est consacrée à la musique et aux conférences sur les thèmes de l'empreinte maghrébine sur le patrimoine spirituel andalou et musulman. Ensuite on verra pour l'élargir à d'autres thématiques, notamment la littérature et le cinéma maghrébins.” C'est la Libye qui a ouvert le bal avec la troupe Alhan oua Mouwachahate, dirigée par le maestro Mohamed Abou-Adjala Cherif, qui a offert au public un spectacle original, avec des textes anciens. La deuxième partie de la soirée a été marquée par la prestation de la chanteuse Nouha Dandan (Mauritanie). La deuxième soirée a été marquée par la prestation du talentueux, Salim Fergani, accompagné de ses musiciens. L'artiste n'a pas manqué cette opportunité pour étaler ses qualités musicales et vocales dans son style malouf. En effet, le fils Hadj Tahar Fergani a réussi à charmer le public en entonnant des titres de son répertoire. L'ambiance monte crescendo, au milieu des youyous et applaudissements qui fusaient de partout. La deuxième partie de la soirée a été des plus entraînantes et épicées avec la montée sur scène de la chanteuse tunisienne, Seryn Benmoussa. D'incontournables titres ont été à l'honneur, au grand bonheur des présents. Ainsi elle entame son passage Une touchia marocaine et deux istikhbar (flute et violent), suivi d'une wasla rasd dhil puis une introduction musicale et finale caractérisée par une chanson du patrimoine soufi tunisien intitulé Bent bladi. L'entame de la troisième partie de la soirée a débuté aux environs de minuit avec le chantre du tarab el andaloussi, Hadj Mohamed Bajdoub. Vêtu de tenue traditionnelle, l'orchestre dirigé par “le magicien” du tar, Mohamed Amine Dobbi, a accompagné le maître Bajdoub magistralement. Avec sa voix chaleureuse, l'artiste a revisité des morceaux de la musique andalouse. Par ailleurs, l'après-midi a été consacré à la tenue d'un colloque portant sur le thème “L'empreinte maghrébine dans le patrimoine spirituel andalou et musulman”. En somme, cette rencontre a permis un réel échange entre les cultures.