Le Dimajazz, ce n'est pas uniquement la participation d'artistes de renommée internationale, c'est également un tremplin pour des formations algériennes de se faire connaître. C'est un cocktail musical composé de trois mesures de musique rock, de deux pincées de musique celte, d'un soupçon de musique jazz pour lier la préparation. Une fois le mélange homogène, le public peut “déguster” sans modération. C'est dans ce registre que la soirée de lundi du 9e Dimajazz, s'est déroulée, à la salle Chanderli du palais de la culture Malek-Haddad de Constantine. Marc Ducret (France) entre en premier sur scène. Seul. Sa guitare dégageait un son électro marqué par le rock. Avant-gardiste, le musicien français “offre” une sonorité bruyante, bizarre, agressive. Dans son jeu expérimental, il s'essaye à des compositions “folles”, stressant l'auditoire par le bruit de sa guitare. Plus qu'un bruit, c'est une discussion en aparté entre l'artiste et son instrument. Keltic Tales (France) prend le relais. Ils sont cinq musiciens à évoluer sur scène. Unis comme les doigts d'une main, cet ensemble, à géométrie variable, fusionne le groove américain aux musiques traditionnelles celtiques, accordant une place importante à la cornemuse irlandaise. Une fusion sonore riche, agréable à l'écoute. Le Dimajazz, ce n'est pas uniquement la participation d'artistes de renommée internationale, c'est également un tremplin pour des formations algériennes de se faire connaître. Cette année, les organisateurs du festival ont décidé de créer parallèlement un événement Off. Depuis samedi, aux environs de 18h30, sur l'esplanade du palais de la Culture, une scène (portant le nom d'Aziz Dejmam, l'un des cofondateurs du Dimajazz), accueillait ces artistes. C'est Good Noise d'Alger qui se produit le premier. C'est un rock évoquant l'attitude hard de ces jeunes qui est présenté au public. Interprétant leurs tubes et des standards, les artistes ont fait exploser leur talent face un public exigeant. Dimanche, le relais est pris par Mazal de Béjaïa. À travers un métissage musical kabyle et gnaoui avec des influences reggae, blues, rock…, ces jeunes ont mis en valeur les profondeurs culturelles amazighes et africaines. Le lendemain, c'est Oxygène (Skikda) qui charme une assistance avide de découverte, avec un style où la fusion règne. Une musique essentiellement versée dans le reggae avec des variantes chaâbi, raï, chaoui, gnaoui… Un assaisonnement savamment exécuté. Mardi, et à l'occasion de la Fête de la musique, les organisateurs du Dimajazz ont concocté une soirée musicale 100% constantinoise, avec quatre formations : K. O.G. (jazz fusion), Tey (rock), Smoke (rock) et Illusion (fusion). De belles propositions, des sonorités et des styles différents.