C'est ce soir qu'aura lieu le coup d'envoi de la deuxième édition d'Alger Jazz Meeting, organisée par l'Office Riad El-Feth sous l'égide du ministère de la Culture. Les murs de la salle Ibn Zeydoun (Oref) vibreront aux rythmes et autres sonorités jazz-fusion des différentes formations musicales d'ici et d'ailleurs. Durant trois soirées (2, 3 et 4 décembre 2009), la scène de cette salle de la capitale permettra au public, mais surtout aux connaisseurs, ainsi qu'aux férus de ce style de musique de voir évoluer six formations jazz, dont trois sont algériennes alors que les autres sont étrangères. À 19h30, c'est le groupe algérien Madar qui ouvrira cette joute jazzy. Pendant une heure environ, cette formation, composée de Kheireddine M'kachiche (violon), Nadjib Gamoura (basse), Aminoss (guitare) et Nazim Benkaci (batterie), interprétera différentes compositions. Madar est un groupe de musique versé dans le jazz avec une fusion particulière, tenant ses sonorités, ayant une base, voire une essence puisée dans le terroir traditionnel algérien. Existant depuis voilà 3 ans, ces jeunes musiciens qui ne ratent aucune occasion pour montrer leur talent, mais surtout faire connaître leur musique au public (qu'il soit d'ici ou d'ailleurs) s'inscrivent dans le carrefour des influences. Ayant vu le jour au festival de jazz de Constantine, Dimajazz, à la suite d'un projet musical qui avait pour ambition de donner une nouvelle forme plus contemporaine avec un mélange alliant une culture musicale issue de l'Algérie profonde (avec tout ce qu'elle englobe comme rythmes et originalité) à la musique jazz dans son essence la plus pure. Cette folle aventure musicale a été tentée un certain octobre 2009. Ses initiateurs sont le violoniste Kheireddine M'kachiche et le bassiste Nadjib Gamoura. Par ailleurs, les spécialistes qualifient la musique du groupe Madar comme une musique “originale dans ses formes, mais pas assez évocatrice dans ses origines dont elle prend racine”. Une musique composée de différentes idées, de différentes inspirations. L'autre formation à assurer la deuxième partie de cette soirée est Mario Canonge Trio. Comme son nom l'indique, ce trio est composé de Mario Canonge au piano, Linley Marthe à la basse et Jean-Philippe Fanfant à la batterie. Le leader du groupe, à savoir Mario Canonge, n'est pas uniquement un virtuose du piano, c'est aussi un musicien surdoué. Il a cette capacité ou plutôt cette particularité de s'adapter à tous les styles de musique. Il peut passer du jazz à la salsa en faisant un détour par le zouk avec cette facilité très déconcertante, spécifique aux musiciens talentueux. D'un répertoire à un autre, d'une chanteuse jazz à une formation afro-cubaine, Mario Canonge se met perpétuellement au service de différentes familles musicales, souvent cousines par les liens et les origines, mais toujours généreuses en rythmes, en sonorités. Et pour le concert de ce soir, le public se délectera d'une musique jazz venue tout droit des Caraïbes, qui le transportera à mille lieues d'Alger. Cette première soirée promet beaucoup en termes de musiques et de fusion. Et quitte à paraphraser Adnane Ferdjioui (de la programmation artistique), cette soirée sera “un véritable caviar”. Un pur bonheur pour l'ouïe musicale du public, avec un cocktail musical explosif très prometteur. Un voyage musical surfant sur des rythmes d'ici et d'ailleurs, créant une fusion exceptionnelle. Ça jazz à Alger !