Des chars syriens à moins d'un kilomètre de la frontière avec la Turquie. L'armée syrienne se positionne le long de la frontière, notamment à proximité des espaces turques qui accueillent déjà des milliers de réfugiés syriens. Plus de 11 000 réfugiés au jour d'aujourd'hui, selon le président du Croissant-Rouge turc, Tekin Küçükali. Les chars ont pour mission de bloquer les accès à la frontière. Le chef de la deuxième armée turque, le général Servet Yörük, est lui aussi sur place arrivé hier à Güveççi, le village turc qui accueille des réfugies syriens, pour inspecter les garnisons le long de la frontière. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a pour sa part eu un entretien téléphonique avec son homologue syrien, Walid Mouallem, durant lequel les deux hommes ont discuté des derniers développements à la frontière, selon l´agence de presse Anatolie. Il a aussi évoqué la question avec le chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton, tandis que les pays de l'UE entérinaient un nouveau train de sanctions contre Damas. Celles-ci comprennent un gel des avoirs et une interdiction de voyager pour sept personnes, trois Iraniens accusés de fournir des armes à la Syrie et quatre responsables syriens, ainsi que quatre entreprises syriennes. Au centième jour du mouvement de contestation, les acteurs du printemps syrien ont appelé à une grève générale vendredi dans toutes les villes de Syrie en signe de deuil pour les victimes de la répression, qui a fait plus de 1 300 morts parmi les civils, selon des ONG syriennes.