Depuis l'indépendance, l'infrastructure sportive a connu un développement, certes remarquable, mais reste toutefois très insuffisant par rapport à l'engouement pour la pratique du sport chez les Algériens dont le nombre a quadruplé depuis. Les pouvoirs publics ont investi gros dans ce domaine, sans pour autant tenir compte des spécificités des régions. Des complexes sportifs gigantesques ont été construits dans certaines villes, comme Laghouat, Souk-Ahras, Djelfa, tombés en désuétude. On a omis de se pencher sur les pôles de développement pour investir là où l'espoir de voir des athlètes se former se ressent le plus. Avec l'avènement du professionnalisme, instauré cette saison par les pouvoirs publics, sur décision du président Abdelaziz Bouteflika, les choses commencent réellement à bouger. De nombreux projets sont inscrits au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports pour pallier ce manque fâcheux en matière d'infrastructures de base pour le sport en général et le football en particulier. “Nous avons beaucoup des projets qui sont prêts à la réalisation. Il y a des budgets qui ont été débloqués pour certaines fédérations. Je peux vous dire, par exemple, qu'on a attribué une enveloppe à la FAF pour l'étude et la construction du futur centre technique national de regroupement et de préparation des équipes nationales de football à Bouinan,d'une superficie conséquente, et qui répondra aux normes intenationales”, nous révèle Saïd Nemmar, directeur du projet des investissements et systèmes informatiques au MJS, qui nous a reçu dans son bureau. Et d'ajouter : “Ces grandes infrastructures sportives, une fois construites, seront non seulement bénéfiques pour redynamiser le sport dans l'optique d'accéder à un haut niveau mais aussi pour le pays d'une manière générale. Car si l'Algérie sera en mesure d'organiser une compétition internationale notre pays aura des arguments à faire valoir.” Les 32 clubs professionnels des Ligues 1 et 2 ne sont donc pas les seuls à pouvoir bénéficier d'un terrain d'assiette (3 hectares) pour bâtir leur centre de formation. La Fédération algérienne de football (FAF) s'est vue, également, attribuer par les pouvoirs publics un terrain à Bouinan (wilaya de Blida), d'une superficie de 30 hectares pour la construction d'un centre technique national de regroupement et de préparation des équipes nationales de football. Il sera pratiquement identique à celui de Sidi-Moussa, récupéré par la FAF en 2007. Sauf qu'en matière de superficie, ce dernier est plus petit par rapport au futur centre de Bouinan. Selon des sources crédibles, on croit savoir que le MJS avait débloqué à la FAF, le 10 janvier 2011, une subvention de l'ordre de 200 millions de DA uniquement pour l'engagement des études par un bureau d'études spécialisé dans le domaine de la construction de centres de préparation sportive de haut niveau. Cela s'ajoutera à la conséquente subvention de 4 milliards de DA pour la réalisation et l'équipement de ce centre, qui sera débloquée à la FAF, une fois les études achevées et approuvées. L'appel d'offres national étant lancé. Ce qui donnera un total général de l'ordre de 420 milliards de centimes que l'Etat investira pour la réalisation d'une telle infrastructure.