L'écriture de notre histoire demeure peu connue et je fais appel à tous ceux qui ont vécu la Révolution d'écrire, mais d'écrire objectivement et honnêtement, de témoigner pas seulement pour eux mais pour les générations futures. Saâd Sahraoui, militant de la cause nationale, fidaï Wilaya IV, zone 1, région III, secteur III sous secteur V, Gué-de-Constantine, ayant reçu l'ordre du chef Belkhodja Si Abdelkader dit Baraki, ce jour-là est une journée inoubliable Je suis sorti de mon gourbi, Oued El Bered, Mzita, avec un drapeau national d'un mètre carré environ qui m'a été offert par le militant Hamid Bouzakaria, infirmier du docteur Bertrant de Baraki, un certain mois d'octobre 1960. J'ai invité l'épouse de mon père la nommée Djilli Zohra décédée en 1970, ainsi que la belle-sœur, la nommées Sayah Yamina épouse Sahraoui Saïd qui est vivante mais malade. Ce jour là à 9h du matin, elles m'avaient lancé un long et fort youyou (malgré qu'on était entourés d'indicateurs), j'ai accroché le drapeau à un branche d'olivier et commencé de crier “Vive l'Algérie musulmane, vive Abbas, vive Ben Bella”. Les gens de notre douar (sans les citer), que Dieu le Tout-Puissant leur pardonne, ont commencé de dire “Saad, Ouled Hadj Dahoisse, il est devenu fou”. À 500 mètres, j'ai rencontré la première fille manifestante, la nommée Mouissi Messaouda, âgée environ de 14 ans ainsi que le fidai Raïb Bensalah et Elomri Salima âgée de 15 ans, décédée le mois de juillet 2008. Elle a ainsi montré sa bravoure et acquis de l'expérience. Nous étions une trentaine de manifestants préférant mourir en martyrs, nous sommes passés au milieu des goumiers Bouiche, Bousbah, Smaïne Mohamed, en criant tous à haut voix “Vive l'Algérie musulmane, vive Abbas, Vive Ben Bella”, le jeune dynamique et courageux épiciers mitoyen avec la SAS, le nommé Renane Rachid peut témoigner de ce qui s'est passé ce jour-là On est passé par le douar Aïn Zeïda, cité Diar Khedma, briqueterie, Scalla, avec sa jeunesse qui est venue nombreuse pour aider, applaudir et grandir cette manifestation inoubliable à leur tête le jeune militant de 17 ans, le frère Rezoug dit Abou Djallal actuellement habitant Ghardaïa. Arrivé à l'ex-bar Serra, café Boulouh El-Hadj Embarek que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis et père du chahid Mohamed Boulouh. Le nommé Siouane Lakhdar âgé environ de 45 ans m'a enlevé le drapeau de ma main ; les gardes mobiles l'ont interpellé. Nous sommes passés par le passage à niveau de la gare SNCFA nous dirigeant vers Baraki. Nous étions plus de 200 manifestants en passer par la pharmacie Taurode Biotic, le Pont de l'oued, le cimetière d'enfants Sid Ali Chérif et Saliba. Arrivés en face de la caserne de l'aviation, les militaires commençaient à tirer pour nous disperser. La moitié a traversé l'oued dont le jeune Hamraoui Rachid, âgé environ de 16 ans, frère du chahid Hamraoui Mohamed, tombé dans la vase en traversant l'oued et décédé huit jours après. La seconde moitié est rentrée à Baraki ; la manifestation commence à prendre de l'ampleur, il y eu plusieurs blessés dont huit chahids, tous de Baraki ; Aguentil Meziane, Ossiridir Amar blessés par une jeep d'après les dires de leurs parents. Le chahid Eltaani Omar, âgé de 23 ans que je connais bien, Raïb Ben Salah et moi-même nous avons fait appel à Bouzakaria Hamid, infirmer au cabinet du docteur Bertrand pour soigner les blessés. Nous sommes prêts à contacter le groupe d'anciens moudjahidine de la Wilaya IV qui comptent créer une association historique parue à El Watan du 13 décembre 2010, afin de perpétuer la mémoire des sept martyrs tombés au champ d'honneur lors de la manifestation du 1er juillet 1961 contre l'occupant français.