Cette édition,; dont le coup de starter a été donné, samedi passé, au stade des Frères-Amarouche, est dédiée au défunt Djillali Rezkallah dit Amarna, l'ex-chanteur du groupe Raïna Raï. Les deux premières soirées ont été marquées par la prestation des plus grands artistes raï et une forte affluence. C'est en présence de M. Lardjam, représentant du ministère de la Culture et des élus locaux, que le coup d'envoi de la quatrième édition du Festival culturel national de la chanson raï a été donné, samedi soir, au stade des Frères-Amarouche de Sidi Bel-Abbès. Après le discours d'ouverture, l'honneur est revenu au ballet Eden de SBA de se produire en lever de rideau, et ce, en présentant un plateau de variété de danses modernes. Ensuite, le lancement du programme de cette première soirée a donné lieu à une prestation de cheikh Hattab, venu de Sidi Lahcène (wilaya de SBA) et qui a fait goûter au public quelques morceaux de raï trab de la région. Accompagné par l'orchestre dirigé par le maestro Amine Dahane, cheikh Hattab enchaîne avec cinq chansons de son répertoire, notamment la célèbre Oued Chouly, El-Djazaïr Chaiaa, Sahla omri et Nebghi Bladi. Il sera ensuite relayé sur scène par cheb El-Hebri d'Oran, Cheba Djamila d'Arzew et sa voix veloutée, et le Belabésien Cheikh Naâm. L'enfant de faubourg Thiers mettra déjà le feu à la mèche en rendant un vibrant hommage à Djillali Amarnas et Ahmed Zergui, et ce, en reprenant Ila tanssini, Rouhti khalitini, Anti chabba et Koltelek ki nakhtik ana. EEgal à lui-même, cheb Khallas prendra le relais, et sera succédé par Houari Benchenet et l'idole des jeunes, cheb Abbès. Lors de la deuxième soirée, on a eu droit à la qualité et à une très bonne ambiance, et ce, contrairement à la soirée d'ouverture. Plus nombreux, le public a eu droit à des prestations de qualité et particulièrement avec quatre grands artistes qui se sont alternés sur scène : cheb Anouar, Houari Dauphin, cheb Yazid et Kader Japonais. Anouar, de sa voix douce et chaude, a conquis le public en interprétant Antouma El Allama, Hbibi kouli je t'aime, ou encore Kefra Billah. Houari Dauphin monte sur scène et reprend ses plus beaux titres, notamment Cobra, Nediha Guellila ou encore Je t'écris d'un cœur brisé. Le moment le plus attendu fut celui où cheb Yazid est monté sur scène. Très ovationné, il a rendu hommage à son cheikh Ahmed Zergui, ainsi qu'à Djillali Amarnas et à Hadj Slimane Kandsi. Yazid interprétera ensuite Darou shour darou, Ndirek omri ala rass, Bahr el houb. Puis vint le tour de Kader Japonais, très attendu par les spectateurs malgré le froid, l'humidité et même la pluie. Kader Japonais a chanté ses plus beaux succès, notamment Mazal Qloubna en contact, Blabik, Habibi nassani (style khaliji), ou alors la Brigade qui a enflammé le stade. Auparavant, la soirée avait débuté le passage de cheb Allam, lauréat de l'édition précédente, suivi de Mohamed Abassi et l'entrée en compétition du premier candidat au trois prix du festival, à savoir cheb Bousmaha Mohamed. Quant à la troisième partie de la soirée, elle a été assurée par la belle prestation de cheb Akil, Mohamed Alia et cheb Belkheir.