De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahedi Cheb Mami, qui au début a refusé de participer au Festival national de la chanson raï, qui se tiendra début juillet à Sidi Bel-Abbès, est revenu sur sa décision. Cette décision n'a pas été du goût des Bel-Abésiens. «Il n'est pas venu pour les fervents de cette chanson, mais on lui a forcé le bras», a analysé bon nombre d'observateurs de la capitale de la Mekkera. Selon des sources crédibles, le festival a pris une forme de business, puisque le cachet de Cheb Mami dépasse les 30.000 euros. Par ailleurs, deux autres artistes ont été interdits d'y participer sur ordre de responsables locaux, selon nos sources. Il s'agit de Zina Daoudia et Faudel. Ce qui laisse, cependant, les Bel-Abbésiens poser plus de questions, puisque cette quatrième édition est dédiée à Djillali Amarna, étant la non-participation de Larbi Dida, fils de la région et l'un des fondateurs du groupe Raïna Raï. Cette édition, dont une conférence de presse est prévue ce soir à 16 heures à la cinémathèque de Sidi Bel-Abbès, risquerait, selon les observateurs, de prendre une tournure grave. Rappelons que le coup d'envoi de cette manifestation culturelle sera donné le 2 juillet, et sera dédiée au défunt Djillali Amarna, le leader du groupe Raïna Raï, grâce auquel ce genre musical a gagné en audience et en qualité. Quelque 40 artistes prendront part à cette édition dont Mohamed Lamine, Khallas, Houari Dauphin, Kader (ex-Japonais), Djamila et Faïza, Cheba Zahouania, Cheikh Naâm, etc. La clôture de cette édition, à laquelle on a accordé près de 40 millions de dinars, est prévue le 7 juillet, au niveau du stade Frères Amirouche.