Nabila Mounib, membre du bureau politique du Parti socialiste uni au Maroc, a jugé que la réforme constitutionnelle annoncée dans le pays “n'est pas suffisante”, ajoutant que “nous voulons une monarchie parlementaire, car c'est ce que nous attendons depuis l'indépendance du pays il y a 55 ans”. “Le Parti socialiste soutient le Mouvement du 20-février, qui a boycotté le référendum sur la nouvelle Constitution en raison de son incapacité à répondre aux appels du mouvement”, a ajouté Nabila Mounib dans une interview à l'agence italienne AKI. Le référendum, qui limite les pouvoirs du roi Mohammed VI, a remporté une majorité écrasante, selon les résultats préliminaires annoncés samedi dernier, où il a obtenu 98,5% des votes. Elle a noté que “le mouvement était prêt à participer à la rédaction de la nouvelle constitution et a accepté de fournir des garanties, demandant la libération des prisonniers politiques et la libéralisation des médias et de la liberté d'expression”. “En conséquence, le mouvement a refusé d'y participer et a décidé de boycotter le référendum, parce que nous ne voulions pas seulement une légère modification à la Constitution, mais une véritable réforme qui conduise à une monarchie parlementaire”, a-t-elle souligné. La militante a indiqué qu'“avec cette nouvelle constitution, le roi restait responsable de tout et ne peut pas être tenu pour responsable de tout”. En bref, “avec ces réformes, le système politique marocain est resté le même, qui contrôle pleinement la monarchie”, a dit la militante, estimant que “nous sommes très loin des aspirations du peuple marocain”.