Contrairement à ce que tout le monde craignait, l'opération à laquelle a participé un imposant dispositif sécuritaire de la police antiémeute et de la Gendarmerie nationale s'est déroulée sans encombre et sans violence. Jeudi matin, les centaines de marchands qui avaient squatté les rues, les trottoirs et même la voie automobile de la rue du 19 Juin (ex-rue de France) ont été transférés en un lieu plus approprié, sis à la zone industrielle Palma. Et contrairement à ce que tout le monde craignait, l'opération à laquelle a participé un imposant dispositif sécuritaire de la police antiémeute et de la Gendarmerie nationale s'est déroulée sans encombre et sans violence. En effet, les forces de sécurité ont occupé très tôt les lieux avant de sommer les commerçants de rejoindre leur nouvel espace, aménagé pour la circonstance, par l'APC dans l'ancien parking du Souk El Fellah de la zone industrielle Palma, plus aéré et qui répond surtout aux normes de sécurité. Ainsi, après avoir procédé à la délocalisation des marchés d'El Mania, de Sissaoui et d'El Hama Bouziane, cette opération était prévisible ces derniers jours, plus délicate sans doute du fait du nombre important des commerçants (plus de 500 selon les chiffres officiels). Un soulagement pour les habitants et pour les propriétaires de commerces qui ont du patienter durant près de six mois, tout en voyant la rue de France se transformer en un immense souk fréquenté par des voyous et des voleurs. Les tentatives des habitants et des commerçants pour déloger ces “intrus” sont restées vaines, il restait alors qu'une seule solution : l'intervention de l'Etat. Il faut dire que les autorités locales ont pris toutes les précautions en recensant d'abord les centaines de jeunes commerçants, puis en lançant une opération d'aménagement du nouveau site devant les accueillir à Palma. Même si aucun incident n'a été enregistré, les désormais ex-marchands ambulants de la rue de France se sont réunis en début d'après-midi de la journée de jeudi à la zone industrielle, beaucoup étaient furieux contre cette mesure, estimant que dans cette région de la ville qui est retirée et donc qu'il n'y a pas lieu de faire du commerce. A ce titre, quelques jeunes nous ont promis de revenir les prochains jours à la rue du 19 Juin, le temps que “ça se calme”, disent-ils, d'autres par contre, plus remontés, nous ont affirmé qu'ils envisageraient de faire comme tout le monde, c'est-à-dire “barrer la route à l'aide de pneus ou bien qu'ils nous trouvent du boulot”.