La quatrième soirée du Festival International de Timgad était cosmopolite. Les deux groupes qui se produisent sur scène : Caméléon et l'Orchestre national de Barbès (ONB) ont réussi a gratifier le public d'un brassage musical endiablé allant de la tradition des gnawa au jazz en passant par le raï, le chaâbi et le rap. La fête était non seulement universelle, mais tout simplement merveilleuse. La soirée a débuté dans une ambiance enfiévrée par ce joyeux groupe dénommé Caméléons, composé de cinq musiciens, qui ont réussi à mettre le feu dans les tribunes et conquérir le public du Festival international de Timgad. Le public, essentiellement composé d'adolescents, a vite réagi et est entré en communion avec le groupe. Les tribunes dansent sur les rythmes des voix suaves et captivantes. Les paroles légères des chansons n'ont pas tardé à être apprises par cœur. La chanson Rechany très sentimentale, qui décrit la belle aimée et les souffrances, a subjugué le public, qui a repris quelques refrains avec le chanteur. Les membres du groupe, qui étaient crispés au début lorsqu'ils sont montés sur scène, se sont libérés et se sont donnés à cœur joie. En retrouvant toute leur confiance et leurs verve et dynamisme, ils ont bien réussi leur premier pari pour les transporter dans la bonne humeur et la joie. La scène sera plus tard occupée par les onze membres dont quatre chanteurs de l'Orchestre national de Barbès. Accueilli chaleureusement, le groupe reprendra ses plus beaux titres, à commencer par Salam alikoum ya lahbab. Encouragés par l'air de fête qui régnait dans l'enceinte du théâtre de Timgad le groupe interprétera Loumima, Chkoun, Chorfa et Khatima. La mixture était excellente et même trop dosée de raï, chaâbi algérois, gnawa, alaoui, salsa, reggae et jazz.