Ce débrayage est survenu le lendemain d'une AG du Syndicat autonome du personnel navigant commercial qui menaçait, depuis plusieurs semaines déjà, d'opter pour une action radicale. Moins d'un mois après la grève qui avait coûté le poste à l'ex-P-DG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, un autre débrayage a été déclenché hier et a touché presque tous les vols de la compagnie. D'ampleur moindre que celle du 15 juin dernier, la grève d'hier a tout de même cloué au sol la plupart des avions de la compagnie. Vers 13h, tous les vols sur les lignes intérieures, à partir de l'aéroport Houari-Boumediene d'Alger, ont été annulés. “Uniquement quatre vols sur les lignes internationales ont pu s'effectuer”, confiera un steward à Liberté. Il précisera que la plupart de ses collègues n'avaient pas d'autre choix que de suivre le mouvement de grève. “Ce sont nos chefs de groupe qui l'ont déclenchée et rien ne peut se faire sans eux”. Tout au long de la journée, d'énormes perturbations ont été enregistrées au niveau de tous les aéroports algériens. Le nouvel imbroglio dans lequel replonge la compagnie a débuté dès dimanche avec le communiqué d'Air Algérie qui disait qu'“en raison d'un probable mouvement social, Air Algérie informe sa clientèle que les vols de la journée du 11 juillet 2011 risquent de subir des perturbations”. Rien de plus si ce ne sont deux conseils pour les clients : joindre deux numéros de téléphone ou “se rapprocher des points de vente”. Cependant, il faut préciser que ce mouvement est survenu au lendemain de l'AG du SAPNC (Syndicat autonome du personnel navigant commercial) qui menaçait depuis plusieurs semaines déjà d'opter pour une action radicale. D'ailleurs, c'est ce même syndicat qui avait déclenché la fameuse grève du 15 juin dernier. Un débrayage d'une journée suivi, quelques jours après par le limogeage du P-DG, Abdelwahid Bouabdallah. Depuis c'est Mohamed-Salah Boultif qui l'a remplacé et visiblement rien n'a été réglé depuis. Rappelons que les principales revendications du SAPNC sont “la revalorisation salariale du personnel navigant, l'amélioration des conditions socioprofessionnelles, le respect de l'accord collectif sur le régime du travail et la création d'une direction chargée du personnel navigant commercial”. Cependant, il y a un détail important qui semble être la dernière des priorités pour les “protagonistes” : aucun préavis n'a été déposé. De surprise en surprise, les clients d'Air Algérie continuent ainsi de subir tous les désagréments, toujours à leur insu. Dire que c'est la pleine saison…