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Un art traditionnel en déclin
Lancement de la fête du bijou à Ath Yenni
Publié dans Liberté le 17 - 07 - 2011

La cherté de la matière première, l'absence d'un marché de corail et d'un autre marché pouvant favoriser l'écoulement des produits, l'apparition d'une technologie de pointe, utilisée dans la fabrication des bijoux font que cet art traditionnel est menacé de disparition, d'où la nécessité de lancer une réflexion de sauvegarde de ce patrimoine, tout en faisant appel à des techniques modernes.
C'est un cri d'alarme qui vient d'être lancé par les artisans bijoutiers d'Ath Yenni, lors de l'ouverture jeudi de la Fête du bijou. Un joyau menacé de déperdition face aux multiples problèmes liés à cette activité qui à la base, est la source de revenu de plusieurs familles. L'ouverture de l'activité a été faite en présence des autorités locales et de wilaya, des élus à l'APW de Tizi Ouzou et des artisans venus de plusieurs régions afin d'exposer leurs produits.
Pour l'un des artisans bijoutiers rencontrés sur place, la cherté de la matière première fait que l'activité est menacée. Un déclin qui menace la pérennité de tout un métier, donc d'une culture du bijou. L'un des problèmes majeurs évoqué pas les artisans bijoutiers d'Ath Yenni reste le prix élevé de la matière première. Un kilogramme d'argent coûte entre 129 000 DA et 140 000 DA.
“En l'espace de deux ans, et après avoir connu un moment d'absence totale de cette matière première sur le marché, les prix ont augmenté d'un seul coup. Y a deux ans, on l'achetait à 48 000 DA/kg brut, moins de deux mois plus tard, il avait atteint les 70 000DA, puis les 88 000 DA, avant d'atteindre les 129 000 DA.”
Mais, l'argent coûterait plus cher, selon M. Senadj Mohamed, chargé de la communication auprès des organisateurs de cette fête. Cette matière de base coûterait actuellement 14 7000 DA/le kg.
Pour notre interlocuteur, cette activité millénaire, apparue à Ath Yenni au cours du XIVe siècle risque de disparaître, ce qui est engendré par plusieurs facteurs, telle aussi l'absence total du corail, interdit à la pêche, pour une durée de 7 ans, depuis le début des années 2000. Interdit dans un souci de régénération des fonds marins, la pêche du corail tarde à être rouverte. Un point et un dossier noir qui gangrène cette activité. “Avec l'absence du marché du corail en Algérie, on oblige l'artisan à recourir au marché informel ou à utiliser d'autres matières comme la poudre de corail et de la résine qui dénaturent et dévalorisent le bijou, notamment celui des Aths Yenni”, dira M. Senadj, ajoutant que l'absence d'un marché bien établi, favorisant l'écoulement des produits, fait en sorte que la production est moins importante, d'où la nécessité de lancer une réflexion dans le sens de la sauvegarde de ce patrimoine. “C'est pourquoi d'ailleurs nous souhaitons la réouverture de la maison de l'artisanat d'Ath Yenni, dont la structure existe et la création d'une galerie de rayonnement de l'artisanat dans la localité.”
Le poids de la fiscalité pèse encore sur les artisans qui ont du mal à assurer le payement de leur redevance en l'absence de rendement. Les artisans subissent également ce qu'ils appellent le “machinisme”. En effet l'utilisation de machine dans la fabrication du bijou rend leur mission plus complexe.
La concurrence est rude ; certains pays comme l'Italie, par exemple, emploie des technologies de pointe dans la fabrication des bijoux, donc, ils fabriquent plus et moins cher. Une bague en argent d'importation est estimée entre 750 DA et 1200 DA, alors que une bague de fabrication locale fait dans les 1500 et 22 000 DA.
Une guerre sans merci, où les industriels jouent la carte de la consommation, avec un bijou accessible à tous, suivant un design et un aspect visuel très attirant, alors que l'artisan lui cherche à faire pérenniser une activité suivant des techniques manuelles traditionnelles.


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