La quatrième soirée de la septième édition du Festival de Djemila a connu la participation de cheb Djilani de Libye, ainsi qu'une brochette de chanteurs locaux. Dans la première partie, Djilani, qui s'est produit pour la deuxième fois au Festival de Djemila, a choisi un bouquet de ses meilleures chansons. Sa prestation sur scène a exprimé sa tristesse par rapport à ce qui se passe en Libye. Après un tour de chant et une belle prestation sur scène, Djilani a interprété une nouvelle chanson intitulée “Ya Djazair”, dont la mélodie est puisée du terroir libyen et qu'il a écrit et composé spécialement pour cette édition du festival. La deuxième partie de la soirée a été réservée pour les chanteurs locaux. Rochdi, qui participe pour la première fois au festival de l'antique Cuicul, a interprété un bouquet de ses chansons, dont “Ya aicha benti yana”, “Ya Mimouna” et sa nouvelle chanson “Selaa Danone”. Le public, qui s'est déplacé en force d'El-Eulma et Sétif, a demandé à Rochdi de continuer, et ce n'est qu'après intervention des organisateurs que Rochdi a quitté la scène sous les ovations du public. Abdelkader Khaldi est monté sur scène pour interpréter deux de ses nouvelles chansons : “El-Wahrania” et “Ghwatni El-Hasnaouia”. Cheb Khalas, qui a clôturé cette quatrième soirée qui a duré jusqu'à deux heures, en interprétant “Meryouma”, “Enta w bess” et “El-Kasm Ala rabi”. Programmés pour cette soirée, Amel Wahbi et Nourredine Taïbi ont brillé par leur absence. Rappelons que lors de la troisième soirée, qui a connu la participation de Zakia Mohamed, Salah El-Eulmi, Bekakchi El-Khier, Kader Japonais ainsi que la troupe palestinienne El-achikine, les organisateurs ont arrêté la prestation de Kader Japonais très attendu à Cuicul. Les choses ont vite tourné au vinaigre à cause de l'excès de zèle d'un technicien de son, qui, en guise de solidarité avec son collègue, a coupé le son. Ce dernier, qui serait le proche d'un haut responsable de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) se “promenait” sur scène sans badge et s'est senti humilié par la police qui lui a interdit l'accès sur scène sans badge. La fête a été gâchée et Kader Japonais a juré de ne plus remettre les pieds à Djemila. Un acte de sabotage ou un échec des organisateurs ? Lors de la première soirée, l'excès de zèle des agents de sécurité a failli faire tourner les choses au drame n'était la sagesse des journalistes accrédités pour la couverture du festival.