On ne cesse de marteler qu'il faut rapprocher l'administration de ses administrés. Mais la réalité est tout autre. Au niveau de la mairie d'Amizour, on a poussé le toupet jusqu'à agresser, lundi dernier, un militant associatif dans l'enceinte même de cette assemblée populaire. Genèse de cette agression dont les membres de l'exécutif se seraient bien passés d'autant que leur mandat s'achève dans une année. Un membre de l'association du village Ihayounène s'est rendu à l'APC avec la ferme intention d'y rencontrer le président d'APC par intérim. Refus catégorique du préposé à la réception. Le ton est monté d'un cran d'où l'intervention d'un agent de sécurité, qui se trouve être le frère du maire. Selon des informations recoupées, cette altercation est plutôt musclée. “C'est plus un passage à tabac qu'autre chose”, a-t-on confié. Le médecin légiste, qui l'a ausculté, lui a délivré un certificat d'incapacité. Un document avec lequel il a déposé plainte auprès du tribunal contre ses agresseurs “pour coups et blessures”. Au village Ihayounène, c'est l'indignation générale. Tout le monde s'est réuni pour décider des suites à réserver à cette agression. “Il n'est pas allé quémander quelque chose pour lui mais au nom du village, qu'il représente.” Le maire par intérim, déstabilisé par la tournure des événements et des conciliabules en cours à tajmaât d'Ihayounène, s'est aussitôt rendu au village à la tête d'une délégation communale. Pour laver l'affront, le père de la victime a exigé, selon plusieurs sources, des excuses publiques et écrites, des mesures disciplinaires à l'encontre des deux agents de sécurité, auteurs de l'agression et, enfin, de donner suite aux doléances portées quelques heures auparavant par l'agressé. Ce dernier, de son côté, s'engage à retirer sa plainte. L'exécutif communal a, via un affichage public, présenté ses excuses et suspendu jusqu'à nouvel ordre les deux employés communaux mis en cause.