Pour sa première sortie dans la ville d'Oran, Abdelkader Secteur, a littéralement envoûté le public oranais venu en grand nombre, samedi soir au théâtre de verdure Hasni-Chekroun. Pétillant et éclatant, l'enfant de Ghazaouet a gagné son pari de faire rire aux larmes les spectateurs. “C'est une bonne bouffée d'oxygène avant l'entame du Ramadhan”, a affirmé un fan de l'humoriste. Vite fait, bien fait. Abdelkader Secteur a conquis au bout d'une heure cinquante minutes des milliers d'Oranais avides de spectacle éclatant. “Vie de chien” est ainsi décortiquée sous toutes ses coutures grâce au jeu d'improvisation du showman. Le public en redemande, ajoutant à la fête l'unisson du chœur pour souhaiter à l'artiste longue vie à l'occasion de ses 47 ans. Il ne laissera pas indifférents les spectateurs auxquels il lancera en guise d'avertissement indulgent : “Ceux qui ne rient pas m'énervent”, et il n'en est rien car tout le monde s'esclaffe. En dépit d'un léger retard de 30 minutes, le public était prêt à pardonner à “Secteur” qui s'était éclipsé pour recharger les… batteries. Le “faiseur de rires” met en évidence les “avatars” de deux Algériens (Abdelkader et Ahmed) partis à Paris. Ces deux Algériens, à qui le bonheur a souri en se faisant délivrer deux visas après plusieurs péripéties, vont découvrir la vie difficile dans l'Hexagone. Les deux personnages campés par l'humoriste procèdent à l'achat d'un chien qui leur servira de “visa”. Le petit animal sera pour ainsi dire le substrat sur lequel sont bâties essentiellement les diatribes qu'Abdelkader Secteur décoche à l'endroit d'une société française qui ne tolère pas…l'improvisation. Le comédien n'a pas laissé les spectateurs sur leur faim grâce à la maîtrise de son sujet toujours ponctués de “sorties spontanées”. Des milliers de spectateurs ont souhaité un joyeux anniversaire à Abdelkader Secteur qui gardera certainement un souvenir indélébile d'Oran et de ses spectateurs.