Le week-end devient infernal avec l'arrivée de milliers d'excursionnistes qui se déversent tôt le matin au niveau des plages et du centre-ville de Collo. Comme attendu et mieux encore, toutes les prévisions ont été largement dépassées quant à l'afflux des estivants chez les pré-insulaires. La ville balnéaire de Collo vit un mois de juillet époustouflant, au-dessus des ses faibles potentialités d'accueil. Le week-end devient infernal avec l'arrivée de milliers d'excursionnistes qui se déversent tôt le matin au niveau des plages et du centre-ville de Collo. Bungalows, villas, appartements et autres maisons de fortune proposés par les autochtones étaient indisponibles depuis le mois de juin et les retardataires, voire les hésitants sont repartis bredouilles. Cependant, d'importantes capacités d'accueil des estivants, les centres de vacances longeant une bonne partie de la plage de Taléza, propriétés d'entreprises publiques dont certaines ont mis la clé sous le paillasson, restent depuis des années inexploitées causant un important préjudice à l'économie locale. Ces centres de vacances qui étaient jadis occupés par des milliers d'enfants des colonies de vacances et de familles de travailleurs sont presque à l'abandon et de surcroît leur dégradation défigure ce site touristique. Même les camps de toile de l'APC de Collo sont loués depuis des années aux œuvres sociales de Naftal et Sonatrach et ne sont occupés que par quelques dizaines de familles. Les sites où étaient implantées autrefois des tentes sont aujourd'hui transformés en parking. D'ailleurs, les familles aux revenus modestes des villes de l'intérieur du pays et particulièrement de Constantine qui trouvaient, en ces camps de toile, une opportunité de passer des vacances au bord de la mer à moindre frais n'ont plus cette chance. Il est aberrant de voir que des centres de vacance de 200 tentes ne sont occupés que par une quarantaine de familles. Même les petits commerces saisonniers ne sont plus rentables en cet endroit pourtant hautement touristique. Demander à n'importe quel jeune de Taléza et il vous dira qu'il regrette la disparition de ces familles de modestes revenus qui occupaient ces camps de toile et qui, chaque matin, prennent le couffin pour faire les courses chez les marchands de fruits et légumes de Taléza ou du centre-ville. Actuellement, les gérants de ces centres de vacances des œuvres sociales d'entreprises préfèrent s'approvisionner même en pain à partir de villes d'où ils sont originaires. L'inexploitation des centres de vacances de Taléza et l'exploitation partielle des camps de toile sont un manque à gagner pour l'économie locale. L'APC de Collo devra revoir sa stratégie de développement du tourisme à Collo en commençant par l'annulation du bail qui la lie avec ces entreprises qui n'ont pas apporté un seul estivant depuis au moins une dizaine d'années. L'inexploitation de ces larges espaces qui occupent de surcroît les meilleurs endroits de cette longue et interminable plage pénalise lourdement et les estivants qui ne trouvent pas de gîte pour passer des vacances, ô combien nombreux cet été, et les commerçants de la région qui ne tirent désormais pas grand profit de ce don de la nature.