La femme de chambre guinéenne qui accuse Dominique Strauss-Kahn, l'ex- numéro un du FMI et sérieux rival de Nicolas Sarkozy aux présidentielles françaises de 2012, de l'avoir agressée sexuellement, a lancé une offensive médiatique pour le faire emprisonner et laver son honneur après que sa crédibilité eut été mise en cause par les puissants avocats de son violeur. Après avoir strictement fui les médias depuis plus de deux mois, la victime est sortie au grand jour en livrant au magazine Newsweek sa version de l'agression qu'elle a subie dans la suite new yorkaise de DSK. “À cause de lui, on me traite de prostituée”, a-t-elle déclaré, sortant de sa réserve… “Je veux qu'il aille en prison” et surtout : “Je veux qu'il sache qu'il y a des endroits où on ne peut pas utiliser son pouvoir, où on ne peut pas utiliser son argent.” Son témoignage devait également être diffusé par l'émission très suivie “Good Morning America”, de la chaîne de télévision ABC. Cette apparition a lieu exactement une semaine avant l'audience du 1er août au cours de laquelle l'ex-patron du FMI, ex-prétendant à l'Elysée et baron du parti socialiste français, inculpé de sept chefs d'accusation dont agression sexuelle et tentative de viol, qui doit de nouveau comparaître devant un tribunal de New York. “Dieu est témoin: je dis la vérité. Avec mon cœur. Dieu le sait et DSK le sait”, a dit la femme de 32 ans. La justice américaine a décidé le 1er juillet de libérer Dominique Strauss-Kahn sur parole, mais sans abandonner les poursuites pour crimes sexuels contre l'ancien chef du FMI, faisant état de récit erroné de la femme de chambre. L'ancien candidat des socialistes, pour barrer la route au deuxième mandat de Sarkozy, plaide non coupable des chefs d'accusation contre lui. L'offensive de la femme de chambre guinéenne intervient alors que le New York Times rapportait que le procureur qui poursuit DSK aux Etats-Unis, allait probablement demander aux autorités françaises l'autorisation d'interroger Tristane Banon, cette jeune journaliste et écrivain française qui a porté plainte en France contre l'ex-ministre socialiste pour une tentative de viol qui aurait eu lieu en 2003. DSK n'est pas sorti de sa nasse.