L'Unité de gestion du programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association (UGP3A) entre l'Algérie et l'Union européenne poursuit son processus d'identification et de préparation de nouveaux projets de jumelage institutionnel. C'est au tour des secteurs de l'énergie et de la pêche de bénéficier de cette collaboration et assistance. Ainsi, le Comité d'évaluation des propositions s'est réuni, les 7 et 24 juillet 2011, au siège de l'UGP pour étudier les propositions des institutions européennes intéressées par les jumelages au profit de ces deux secteurs. Pour l'énergie, il est question de renforcer les structures, pouvoirs et compétences de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg) en tant qu'autorité nationale de régulation. L'objectif global assigné à cette action est de participer à l'amélioration de la qualité du service public et de la régulation des marchés de l'électricité et du gaz dans l'intérêt des consommateurs algériens. Le budget prévisionnel dégagé à ce projet est d'un montant de 1,23 million d'euros. La Commission de régulation de l'énergie (France) a été, faut-il le souligner, retenue comme partenaire de la Creg. Le processus de formalisation de ce partenariat a été lancé. Le deuxième projet vise, également, le renforcement des capacités du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA) afin d'en optimiser l'organisation, le management et l'efficacité opérationnelle en tant qu'instrument essentiel d'aide à la décision. L'enveloppe allouée pour la concrétisation de cette opération est de l'ordre de 1,13 million d'euros. Cependant, le partenaire européen n'est pas encore sélectionné. En fait, le comité d'évaluation des propositions a d'ores et déjà étudié deux candidatures. L'examen de ces deux offres devrait déboucher dans les prochains jours sur la sélection du partenaire du CNRDPA. Par ailleurs, 2 appels à propositions pour 2 projets de jumelages sont publiés sur les sites Web de la Commission européenne et du P3A. Les bénéficiaires sont le Centre de recherche juridique et judiciaire (CRJJ) relevant du ministère de la Justice, l'Observatoire des filières agricoles et agroalimentaires (Ofaa) du ministère de l'Agriculture. “La sélection des institutions partenaires (représentantes des Etats membres de l'UE) se fera à l'UGP, conformément aux procédures. Quant aux activités, elles seront définies dans les contrats de jumelages”, explique-t-on à l'UGP. Des projets de jumelage institutionnel au profit d'autres institutions algériennes sont, en outre, en cours d'identification par les experts du P3A. Les appels à propositions seront lancés (sur les sites Web de la Commission européenne et du P3A) au fur et à mesure que les fiches de jumelage seront validées par la Commission européenne. L'UGP a déjà lancé 5 projets de jumelage. Cette démarche a pour but d'appuyer l'administration algérienne dans le travail nécessaire à la réalisation des objectifs tracés dans le cadre de cet accord. P3A facilitera, ainsi, la réussite du partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne et renforcera davantage le processus de mise en œuvre de l'accord. Doté d'un budget de 10 millions d'euros, P3A est composé en fait de deux principaux instruments : jumelage institutionnel et Taiex. Le premier se veut un outil de coopération entre un service public d'un pays partenaire et l'institution équivalente dans un état membre de l'UE. Les jumelages ont été développés pour permettre aux pays candidats à l'adhésion de se doter d'administrations capables de transposer et d'appliquer l'acquis communautaire. Un autre programme, dénommé P3A-2, d'une enveloppe de 24 millions d'euros, est, en outre, prévu par l'UE entre 2011 et 2013. L'Algérie a identifié 5 fiches de projet de jumelage. Il s'agit de l'Agence algérienne de l'artisanat, de la certification et de la normalisation (Algerac, Inapi, Ianor…). Les autres projets touchent, en outre, l'autorité chargée de la concurrence au ministère du Commerce, l'Algérienne des eaux (ADE) et les finances, notamment la politique budgétaire.