Barack Obama a soufflé jeudi ses 50 bougies. À la tête de la Maison-Blanche depuis trois ans, il avait hérité d'un pays en guerre lorsqu'il a prêté serment, a mené de front la lutte contre le terrorisme et réformé les soins de santé mais il patauge en ce qui concerne la dette abyssale de son pays. Le premier président noir des Etats-Unis a fait donc rentrer ses soldats d'Irak puis d'Afghanistan avant de crier victoire à l'assassinat par la CIA d'Oussama Ben Laden, point d'orgue de sa lutte contre le terrorisme. Adepte du compromis, le fils d'un émigré kenyan, de religion musulmane, parvient à faire passer un texte réformant les soins de santé aux Etats-Unis pour les ouvrir aux classes populaires et aux exclus. Cependant, son texte est bien en-deçà des promesses électorales, ce qui fait perdre des voix aux démocrates, qui perdent la majorité dans la Chambre des représentants. Ils l'ont toutefois conservée de justesse au Sénat. Revigorés aux élections de mi-mandat, les républicains font boire la tasse à Hussein Obama. Son grand écueil est évidemment la crise économique. En 2009, le Président signe pour un plan de relance de 787 milliards de dollars mais l'argent a fondu et les ténors financiers ont repris du poil de la bête. Niet à toutes les propositions pourtant minimales de remise en ordre dans le système financier et monétaire, un vrai serpent de mer. Mardi passé, Obama a réussi à convaincre le Congrès de relever le plafond de la dette mais l'Amérique n'est pas pour autant sortie du rouge.