Un important réseau spécialisé dans le trafic de véhicules volés a été démantelé à Annaba. Constitué en bande de malfaiteurs et composé de trafiquants et d'administrateurs, ce réseau a longtemps sévi avant d'être totalement décimé. Selon les éléments de l'enquête de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale (SRGN) d'Annaba, ce groupe a été pisté depuis le mois de juillet dernier suite à des renseignements fournis par les victimes. Les investigations enclenchées, les gendarmes confirment alors la présence d'une bande spécialisée dans la falsification des dossiers de base de véhicules volés en Algérie. Ces dossiers étaient tous déposés au bureau de la circulation de la daïra d'Aïn El-Berda. Il s'agit, selon notre source, de douze dossiers de base pour véhicules légers, autocars et un Clarke. L'étude des papiers, au cas par cas, fera ressortir que toutes les demandes d'obtention de papiers administratifs étaient donc falsifiées. Les officiers de la SRGN passent à l'action et réussissent à identifier 17 membres de ce réseau, dont quatre demeurent en fuite. Selon la même source, ces personnes ont bénéficié de la complicité de la nommée D. K., âgée de 45 ans, et A. T., âgé de 46 ans, administrateur à la wilaya d'Annaba, ainsi que D. F., âgé de 41 ans, ex-administrateur à la daïra d'Aïn El-Berda, pour falsifier les dossiers de base de véhicules volés. Ces trafiquants opéraient en groupe pour commettre leurs forfaits, falsifiant notamment les actes de vente, les extraits d'acte de naissance, les certificats de résidence, les cartes jaunes et les permis de conduire avec des noms fictifs afin d'éviter l'identification du propriétaire. Comme ils ont contrefait le cachet de la commune locale pour fournir un faux dossier de base des véhicules volés avant de la confier aux agents complices du bureau de la circulation et obtenir, enfin, une carte d'immatriculation authentique. Selon notre source, plusieurs véhicules volés ont été récupérés par la SRGN, dont un Clarke, une Toyota Yaris, une Mercedes, une Hyundai Accent, une Audi et deux Chevrolet. Présentés devant la justice, quatre mis en cause ont été écroués, alors que les autres membres du groupe ont été mis en liberté provisoire, et ce, en attendant d'autres éléments de l'enquête pour savoir si ce réseau n'aurait pas de ramifications nationales et internationales.