Le crime ne paye pas, dit-on. Cet adage s'applique indéniablement à un meurtre, dont le mobile n'est pas encore connu, commis en février 1997 par un tenancier d'un bar dans la wilaya de Béjaïa sur la personne de sa maîtresse. L'affaire non élucidée et classée dans le contentieux sera remise au goût du jour grâce à un renseignement parvenu à la section de recherche de la GN et faisant état d'un autre meurtre quasi similaire perpétré en 2010. Selon les investigations de la SRGN, la similitude réside dans la disparition du corps de la victime. Suite à quoi, les gendarmes ont obtenu l'autorisation du procureur de la République pour exhumer le corps de la dame assassinée en 1997, un corps récupéré sur la chaussée à Ilmaten, pour effectuer des prélèvements de l'ADN aux fins de pousser les investigations. Le présumé meurtrier, repris de justice de son état – il avait été incarcéré à plusieurs reprises – sera dénoncé par des témoins et des recoupements de renseignements glanés par les enquêteurs. C'est alors que les gendarmes de la SRGN récupèrent le dossier technique de la victime et pistent ledit gérant du bar. Et là, ils tombent sur le rapport du médecin légiste qui fait état de similitudes. Une raison de plus pour envoyer les échantillons de l'ADN à l'Institut de la criminalistique et de la criminologie de Bouchaoui. Originaire de Sig (Mascara), la victime, mère de deux enfants, est très connue dans le milieu de la prostitution. La piste du crime passionnel se précise davantage au fur et à mesure que les enquêteurs avancent en recueillant des témoignages accablants. Surtout que la victime n'a jamais fait l'objet d'une quelconque recherche dans l'intérêt des familles. L'extension de compétence fera jaillir d'autres vérités pour, enfin, confirmer l'identité de cette dame sauvagement assassinée dans un milieu aussi impitoyable que celui de la prostitution. Finalement, il s'agit d'une prostituée tuée par le gérant d'un bar, sis à Boulimat, en l'occurrence H. M., âgé de 50 ans, qui nie toujours les faits, mais qui ne résiste pas devant les indices recueillis durant deux mois par les enquêteurs. Le mis en cause a été présenté devant la justice jeudi dernier. Par ailleurs, selon le patron de la SRGN de Béjaïa, une autre affaire, liée au trafic de véhicule, sera instruite, lundi prochain, par la justice. Plusieurs cadres de la wilaya sont impliqués. Un important réseau de trafic de véhicules a également été démantelé par la même section. Selon notre source, ce gang était spécialisé dans le trafic de camions qu'il acheminait à partir d'Oran pour les revendre à Béjaïa. Enfin, nous révèle le premier responsable de ladite section, une autre affaire a été élucidée et concerne les jeunes ayant contracté des crédits Ansej pour acquérir des moyens de transport avant de les revendre.