La commune de M'kira, bénéficiant du transfert d'eau de Koudiat Acerdoune, souffre d'une pénurie d'eau sans précédent. Depuis plusieurs jours, les citoyens de cette région ne savent plus à quel saint se vouer. S'il y avait déjà quelques semaines, les villages ne recevaient qu'une fois par quinzaine voire vingt jours, à tour de rôle quelques gouttes d'eau, aujourd'hui, ils sont carrément privés de ce liquide ô combien précieux notamment en ces journées caniculaires. “Les citoyens d'El Hammam et de Taka ont utilisé la manière la plus forte en perçant une conduite pour dévier toute l'eau vers eux. Cela a créé alors une anarchie. Tous les autres villages n'ont plus droit à aucune goutte”, nous a confié une source proche de l'APC. Des membres du comité de village d'El Hammam nous ont confirmé qu'ils ont recouru à ce moyen car ils ne recevaient que des gouttes tous les deux mois. Non, rétorque notre source, pour cela, il y a un programme de distribution. À M'kira, il n'existe que deux réservoirs de cinq cents mètres cubes chacun. “Mille mètres cubes par jour pour dix-sept mille habitants. Pensez-vous que c'est suffisant?”, nous a répondu à ce sujet le maire de cette commune. Et de nous expliquer la situation: “Ce n'est pas le manque d'eau seulement, mais c'est surtout le problème du réseau de distribution qui est si vétuste qu'il ne peut assurer une distribution normale”. Le maire et son exécutif, en collaboration avec les comités de villages ont essayé de trouver des solutions lors d'une réunion tenue dernièrement au sein du foyer pour jeunes de Tighilt Bougueni ( chef-lieu), mais apparemment rien n'y a été décidé. “Pour toucher tous les villages, il faudra compter au moins jusqu'à un mois et demi. C'est une gymnastique qu'il faut faire. Et les réclamations sont au quotidien”, a ajouté à ce sujet un élu à l'APC. Le sempiternel problème d'eau potable à M'kira est loin de trouver son épilogue en dépit de tous les efforts consentis par l'exécutif communal et les services concernés.