L'EGT-Centre s'était débarrassé de ce bijou de la côte ouest d'Alger, le complexe hôtelier Riadh de Sidi-Fredj, pour le retoquer et le manager ! Des Libanais, ses nouveaux propriétaires, n'ont rien fait, sauf introduire la cuisine de leur pays et procéder à un dégraissage du personnel. Et voilà qu'ils l'ont loué pendant ce Ramadhan à une tierce personne qui lui redonne vie grâce notamment au sponsoring de voituriers. Ça marche si bien que les Libanais lui ont ajouté la salle des conférences. Celle-ci, prisée par le RND et le FLN, est transformée en “Babylone” avec spectacles, thé, jus et petits-fours, défilés de mode et tutti quanti ! C'est ce que l'on appelle snifer au près le marché du management, ce truc que l'économie administrée ne peut pas faire. Les consommateurs en ont pour leur argent avec des soirées, peut-être pas dignes de Babylone, mais qui les sortent de la grisaille ambiante. Le loueur sait vendre du rêve, et ce n'est pas rien. Mais, reste la question de ses primo-acquéreurs. Pour les travailleurs de Riadh, ces derniers semblent plutôt donner des signes de départ. Pourquoi ne l'ont-ils pas rentabilisé eux-mêmes durant ce mois de grande consommation ? Selon eux, les nouveaux propriétaires n'auraient pas honoré leur dette auprès de l'EGT-Centre ! Les Libanais ont acheté l'hôtel construit par Pouillon à crédit. Privatisation à l'algérienne.