Les journées culturelles de la République de Pologne (du 11 au 14 août), organisées dans le cadre de la manifestation Tlemcen capitale de la culture islamique 2011, et qui coïncident avec le mois du Ramadhan, ont été inaugurées jeudi à 23 h au Palais de la culture d'Imama, en présence de cheikh Ahmed Tomasz Miskiewics, muphti de Pologne, du docteur Jukub Slawek, premier secrétaire à l'ambassade de Pologne à Alger chargé également du département culturel, ainsi qu'une délégation du ministère de la Culture. À cet effet, des photos historiques, tableaux, documents se rapportant à la civilisation musulmane en Pologne et notamment du rôle joué par les Tatars durant plusieurs siècles et qui sont en majorité concentrés dans la ville de Bialystok située dans le nord-est de la Pologne, à 190 km de Varsovie et à 55 km de la frontière du Belarus, ont été exposés. Les deux villages les plus anciens des Tatars sont ceux de Bononiki et de Kruszyniany, à l'Est de la Pologne. Ils représentent les plus anciennes concentrations islamiques dans la Pologne. Depuis plus de 600 ans, les Tatars vivent dans la région de Podlasie. Le muphti de Pologne, lui-même descendant d'une figure historique des Tatars musulmans, figure dans la liste des personnalités religieuses invitées à prendre part à Tlemcen au sixième forum des leçons “Mohammadiennes” initié par la zaouïa Hibriya Belkidia d'Oran aux côtés d'éminents penseurs, théologiens, docteurs en islamologie d'Algérie et de sept autres pays (Maroc, Tunisie, Egypte, Arabie Saoudite, Liban, Yémen et France). Il a tenu, dans son discours inaugural, à souligner les liens de fraternité existant entre les communautés algériennes et polonaises, mettant en évidence le fait que les 35 000 musulmans vivant en Pologne, assument leur religion dans une parfaite harmonie avec les autres religions. Cheikh Ahmed Tomasz Miskiewics a souligné que “l'islam en Pologne n'est pas un islam migratoire, non plus un islam nouveau, mais un islam qui remonte à 600 ans et se raffermit de jour en jour.” Le muphti devait par la suite, devant un nombreux auditoire, donner une conférence sur la vie de la communauté musulmane en Europe pendant le mois du Ramadhan, en analysant les différents facteurs liés à l'attachement intrinsèque à la religion face à la montée des extrémismes et à la préservation par les musulmans de leur foi et croyance .