Les terroristes ont tenté, samedi soir, de perpétrer un attentat à Bouzeguène. Mais leur projet macabre n'a pu aboutir grâce à la vigilance des citoyens. Tout a commencé lorsqu'un jeune âgé d'une vingtaine d'années, selon des témoins, est venu chez un gargotier pour commander une quinzaine de sandwichs. Cette commande, qui paraît pour le moins étrange, à cette heure de la nuit et dont la destination reste douteuse, a suscité une inquiétude auprès des services de sécurité qui auraient été alertés. Selon des témoignages, le jeune a été repéré. S'ensuit alors une course poursuite à travers les ruelles étroites de Bouzeguène. Les policiers ne pouvaient tirer sur lui en raison de la présence de nombreux promeneurs et de véhicules en circulation. Le jeune réussit ainsi à prendre la fuite en prenant la rue qui mène vers le dispensaire. Au moment où les policiers allaient l'arrêter, le jeune se saisit s'une grenade, la lance contre les policiers. Ce qui a contraint les policiers à se mettre à l'abri, mais l'engin n'a pas explosé. Pendant que le jeune disparaît dans une rue sombre qui mène vers la daïra, c'est le branle-bas de combat dans la ruelle qui juxtapose le dispensaire. Un policier vient placer deux pneus autour de l'engin pour amortir une éventuelle déflagration. La rue s'est vite vidée. La police et la Protection civile ont établi un périmètre de sécurité en bouclant les deux entrées de la rue, en attendant l'arrivée d'un artificier pour procéder au déminage de l'engin. L'attente de l'arrivée des démineurs a été très longue. Aux environs de minuit trente, l'artificier dépêché de Tizi Ouzou récupère l'engin explosif. Pendant que les gens rentraient tranquillement chez eux, une explosion résultant de la destruction de la grenade, retentit dans le silence de la nuit. Les Bouzeguénois ont vécu l'une des nuits les plus agitées de cette moitié du Ramadhan. Un attentat meurtrier a sans doute été évité de justesse. La vigilance est plus que jamais de mise.