Un autre terroriste a été retrouvé mort à quelque encablures de ce village. Depuis le lancement de l'opération de Yakourène, la vigilance s'est plus que jamais accrue dans les villages avoisinants. Un terroriste, qui a pu échapper des mailles des forces de l'ANP déployées tout autour du massif forestier de Yakourène, a été capturé vivant, dans la soirée de samedi dernier, par des citoyens d'un village non loin d'Assif Oucerdoune, dans la localité de Bouzeguène, et remis aussitôt aux services de sécurité, a-t-on appris hier de sources locales. Selon les témoignages de notre source, le terroriste en question était venu sans son arme, qu'il aurait dû cacher ou abandonner en cours de route, et visiblement épuisé à son arrivée au village. Aux habitants du village qu'il a eus à croiser, il n'a demandé que de l'eau. En s'approchant de lui, les villageois ont tout de suite réalisé qu'il s'agissait d'un étranger. Dans un village, les habitants se connaissent et un étranger est facilement repérable, a expliqué notre source, précisant que son allure paraissait bien suspecte. Les habitants du village, étant déjà vigilants et sur leurs gardes, notamment depuis le début de cette offensive militaire qui se déroule non loin d'eux, ne tarderont pas à se regrouper autour de cet étranger et à décider de le remettre aux services de sécurité les plus proches. De sources proches de l'opération militaire déclenchée à Yakourène, il s'agirait d'un terroriste qui a fui le massif forestier encerclé depuis samedi dernier par les troupes de l'ANP. Selon d'autres sources, toujours du côté de Bouzeguène, un autre terroriste a été retrouvé mort, dans la matinée de samedi dernier, près du village Sahel à environ 4 kilomètres du chef-lieu de la daïra de Bouzeguène. Notre source souligne que le terroriste en question a été touché par trois balles dans le dos, probablement lors de la riposte des militaires après l'attaque avortée contre la brigade de gendarmerie, et retrouvé recroquevillé sur son arme au moment de sa découverte par des citoyens qui auraient alerté les services de sécurité qui n'ont ni confirmé ni infirmé cette information comme à leur accoutumée depuis le lancement de cette opération qui a généré un vent de rumeurs les plus folles dans la région de Tizi Ouzou où les citoyens sont à l'affût de la moindre information. De telles informations rapportées par des habitants de Bouzeguène laissent croire, faut-il le souligner, à une implication du citoyen dans la lutte antiterroriste. Un fait, à vrai dire, inédit duquel on peut facilement déduire que le citoyen, longtemps gagné par le scepticisme, notamment après le pardon accordé aux terroristes dans le cadre des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, commence à retrouver la confiance en les services de sécurité, maintenant qu'ils ont affiché une grande détermination à intensifier la lutte contre le terrorisme et en finir avec les groupes armés du GSPC écumant la région de Kabylie. Il est à rappeler, et les témoignages de nombreux citoyens le confirment, qu'il y a à peine quelques semaines, des mouvements de groupes armés s'opéraient au su et au vu des citoyens dans différentes régions de la Kabylie, mais sans pour autant qu'ils soient signalés aux services de sécurité. SAMIR LESLOUS