Résumé : Quelques jours après leur retour, les démons de son passé chassent son sourire et son bonheur retrouvé. Un soir, elle revit dans un cauchemar la mort de son père et de son mari. Omar la réveille. Pour la première fois, elle lui raconte. Omar la surprend… 29eme partie -Depuis quand sais-tu ? Habiba a baissé de ton, pour que les enfants qui dorment dans la pièce à côté, ne les entendent pas. - Assez longtemps, pour comprendre, répond Omar. Tu n'as pas à te sentir coupable et responsable de leur mort… - Qui t'a raconté ? - Des gens…Ils avaient entendu parler de ce drame, ment-il, ne voulant pas l'énerver davantage en prononçant le prénom de Bachir. - Pendant tout ce temps, tu as fait comme si tu ne savais rien !s'écrie-t-elle, n'en revenant toujours pas. Tu aurais pu m'en parler ! - J'attendais que cela vienne de toi, réplique Omar, complètement dépassé. Je ne voulais pas te brusquer avec mes questions, je savais que ce sujet t'était très pénible, je ne voulais pas te torturer. - Tu n'aurais pas dû ! Je te faisais confiance ! Je pensais même à avoir un enfant, mais tu viens de tout gâcher ! Demain, je pars ! - Tais-toi ! Tu ne partiras pas, crie Omar sans colère. Il bloque le passage lorsqu'elle veut sortir d la chambre. Il l'attrape par les poignets et la force à s'asseoir. Il lui a fait mal, sans le vouloir. - Jamais on ne se séparera !lui dit il, doucement. Et puis, maintenant que tu as parlé de ce qui vous est arrivé, tu finiras par oublier le passé ! Tu ne feras plus de cauchemar ! - Ça ne changera rien…Je partirais ! Elle ne veut rien entendre. - Tu as seulement de la pitié, pour moi, parce que mon passé est marqué par la douleur, parce que je n'ai jamais été heureuse ! - Tu te trompes ! Je t'aime pour ce que tu es ! Laisse-moi te le prouver ! - Non. Je ne reviendrais pas sur ma décision ! Omar pousse un soupir. Il est las de se quereller avec elle. Il ne baissera pas les bras. Il n'allait pas la laisser partir. Il espère qu'avec le temps, elle finira par comprendre qu'il a seulement voulu se montrer patient. S'il a gardé le silence, c'est tout simplement pour lui éviter d'autres souffrances. - Je te laisse dormir… Il va passer la nuit dans le salon. Il ne dort pas. Le matin, sans même prendre son café, il sort. Il ne veut pas voir Habiba. Il ne veut pas aggraver la situation. Il espère qu'elle s'est calmée. Il ne veut pas qu'elle parte sous le coup de la colère. Le café du quartier n'est pas encore ouvert. Il marche dans les rues. L'air du matin lui fait du bien. Si Habiba prenait le temps de se promener, il est sûr que sa colère tomberait. Ses pas le mènent à son garage. Il est si pensif qu'il ne voit pas une voiture conduite par un jeune homme. Celle-ci le renverse et l'abandonne sur la route, inconscient… (À suivre) A. K.