RESUME : Alors qu'il croyait qu'elle avait réussi à se débarrasser de ses démons, Habiba le surprend en se renfermant de nouveau. Un jour, de passage dans son village, il tombe sur l'oncle Bachir. Ce dernier éveille sa curiosité en lui parlant du passé de sa femme… 20eme partie -Tu le connais ? - Oui, répond Omar. Et toi ? demande-t-il au client avec qui il était venu. - Je connais son nom mais sans plus… Viens, allons déjeuner ! Mais Omar n'en avait plus envie. Il était pressé de rentrer chez lui. - Tu m'excuseras, ce sera pour une autre fois ! Je me suis rappelé une course importante à faire ! - Tu déjeunes rapidement et tu repars… Mais Omar refuse. Il l'accompagne chez lui et une fois son argent en poche, il retourne chez lui. Il est bien déçu en trouvant ses sœurs à la maison. Il espérait discuter avec sa femme. Comme il a du mal à garder son calme et à retenir les questions qui lui brûlent les lèvres, il décide sans les prévenir de partir. Il reviendra après leur départ et bien avant le retour de classe de ses fils. Il tient à discuter avec elle sans la présence de sa famille. Il ne veut pas être dérangé. La discussion qu'ils auront est très importante pour lui. Il a besoin de tout savoir. Depuis qu'il a entendu le prénom de Saïd, il n'est pas bien. Non pas qu'il soit jaloux puisque cela appartient au passé mais il ne veut pas être exclu de la vie de Habiba. Il l'aime et tient à tout partager avec elle. Elle doit lui faire confiance et se confier à lui. Omar reste jusqu'à quinze heures dans son commerce. Quand il rentre cette fois, ses sœurs sont parties mais ses fils sont déjà de retour de classe. Il s'emporte presque après eux. - Depuis quand séchez-vous les cours ? - On n'a pas cours, répond l'aîné. On est le… - Oh oui ! J'avais oublié… vous avez de la chance… Habiba qui leur préparait le goûter est bien surprise par sa colère contenue. Elle se tourne vers lui et le regarde, inquiète. Elle remarque son front plissé et ses lèvres pincées. Elle l'attribue à un problème, à son travail. - Qu'y a-t-il, Omar ? demande-t-elle. Pourquoi es-tu si nerveux ? - Qu'est-ce qui te prouve que je le suis ?, rétorque-t-il, très touché par le fait qu'elle l'ait appelé par son prénom. - Apparemment, tu as passé une mauvaise journée, dit-elle. Des problèmes avec tes nouvelles pièces ? - Non. - Vous voulez goûter maintenant ? Tous acceptent. Omar sert le lait pendant qu'elle coupe des morceaux de gâteau. Les enfants mangent en silence. Habiba se contente d'un petit café tout comme son mari. Elle sent son regard plein de questions. Il y a de la tension dans l'air. Elle ignore pourquoi… (À suivre) A. K.