“Même si la qualité des habits proposés pour la fête de l'Aïd El Fitr laisse à désirer, les prix sont excessivement chers.” Tels sont les propos de plusieurs parents rencontrés dans les différents magasins de vêtements et de chaussures au niveau de la ville de Sétif. En effet, la rareté des vêtements “made in Syrie” à cause des événements a fait que seuls les habits confectionnés en Chine et les produits locaux qui résistent encore sont exposés dans les étals. À travers les quatre coins de la wilaya, les magasins pris d'assaut par des femmes, des hommes et des enfants ne désemplissent pas. Accompagnés de leurs enfants, les parents s'y rendent pour faire leurs achats dans les magasins du centre-ville, aux cités Dallas, Ould Brahem, les 1006 Logements et la rue de Silègue au niveau de la cité Tandja où plusieurs commerçants se sont spécialisés dans ce créneau, au point où une grande partie des transactions du commerce de l'habillement, notamment pour enfants, se font au niveau de ces cités. Nous avons même rencontré des émigrés, des Tunisiens et des Libyens venus spécialement pour acheter des habits pour leurs enfants et proches. À propos du rapport qualité prix, les clients ont des avis mitigés. “Je pense qu'à Sétif, les prix sont moins chers que dans notre wilaya et même la qualité est meilleure”, nous dira Ismaïl venu d'une wilaya limitrophe. Par ailleurs, Ammar, un Sétifien, voit que la qualité des vêtements de cette année n'est pas bonne du tout, car il n'y a que des habits made in China, de mauvaise qualité, vendus à des prix qui ne sont pas à la portée de toutes les couches sociales. “Les années passées, nous avions à choisir entre les produits chinois et les produits turcs et syriens. Pour cette année, ces deux derniers sont très rares et on ne sait quoi faire.” Il faut noter que la célébration de l'Aïd El Fitr coïncide cette année avec la rentrée scolaire prévue le 11 septembre et les parents profitent pour acheter des tabliers. Les prix de ces derniers varient entre 600 et 1 500 DA.