Ramadhan tire à sa fin. Aïd El-Fitr pointe à l'horizon. Les supérettes, les magasins, les layettes, les confiseries et les boucheries, sont assaillis. Des vêtements, parfums, bibelots, sacs, chaussures, cosmétiques et autres articles made in China, spécial Aïd El-Fitr, sont étalés à même les trottoirs squattés par une foule de vendeurs qui gênent la circulation piétonne et automobile. Après la rentrée scolaire qui a coïncidé avec le mois sacré, les petites et moyennes bourses se préparent, cette fois-ci, à affronter l'Aïd El-Fitr. Les parents n'en finissent pas avec ce calvaire de dépenses. C'est l'inévitable parcours du combattant. Après avoir été saignés pour équiper leurs enfants en fournitures scolaires, tabliers, cartables, sacs à dos, etc., pour cette fête de l'Aïd El-Fitr, les parents sont contraints cette fois-ci à satisfaire leurs enfants, même si certains se contentent de fournir leurs progénitures en habits déjà usés à la rentrée scolaire, d'autres vident carrément leurs fonds de poche en achetant des vêtements qui ne sont pas de bonne qualité. Des produits chinois proposés à des prix abordables. Les vêtements pour enfants constituent un gain facile pour les commerçants qui n'hésitent pas à aménager pour l'occasion des hangars et des garages en locaux commerciaux implantés dans les quartiers de la ville. Les prix oscillent entre 200 dinars et 800 dinars l'ensemble : pantalon, pull, jupe et chaussures mais pour la plupart, la taille est l'unique problème. La plupart des tailles sont plus ou moins grandes que celle exigée. Le vacarme assourdissant n'est que signe de vociférations à la quête de la taille convenable. Si la majorité voit en le made in China la seule issue devant cette situation débordante, d'autres se plaignent du problème de tailles, de la mauvaise qualité des produits qui puent le synthétique nuisible à la santé et se rabattent sur la friperie puisqu'ils seront sûrs de ne pas être déçus surtout s'ils tombent sur une bonne marque telle Gucci, D&G, Channel, Etam, etc. «Même si c'est cher, c'est pas du jetable», est l'expression la plus entendue en comparant le made in China et celui d'outre-mer. En dépit des lacunes libellées recensées sur le made in China, beaucoup de ménages ferment les yeux sur l'imperfection du prêt-à-porter chinois et se rabattent sur les produits textiles qui envahissent les surfaces de la plupart de nos magasins.