En ce mois sacré de Ramadhan, l'eau est devenue rare pour les habitants de la cité rurale de Yakouren sise à quelques 200 mètres du chef-lieu communal. Les robinets sont à sec depuis plus de deux semaines déjà, une situation qui a soulevé le tollé général des locataires qui ne savent plus à quelle porte frapper pour faire part de leurs doléances. “Alors qu'à Azazga, à 11 km d'ici, on se permet d'arroser les jardins et de laver les voitures à ciel ouvert, à la cité rurale de Yakouren le gens crèvent de soif”, a déclaré un habitant furieux en raison de cet état des lieux qui perdure et rend la vie plus dure aux citoyens en cette période de canicule. Certains habitants menacent même de ne pas honorer leurs factures de consommation d'eau du dernier trimestre dans le but de mettre la pression sur les responsables concernés, “Depuis le début du mois de Ramadhan, j'ai dépensé plus de 2500 DA uniquement en louant des particuliers pour me ramener de l'eau potable de la fameuse ‘‘fontaine fraîche'' située sur la RN12 à 4 km de chez moi, alors que ma facture de consommation d'eau des trois derniers mois est de 950 DA”, nous affirme un autre habitant. Il est vrai que les opérations de pompage d'eau depuis le réservoir situé au lieu dit Tala Rebéa qui alimente le chef-lieu communal et la cité rurale sont effectuées quotidiennement mais en raison de la vétusté des réseaux de distribution, l'eau n'arrive plus à certains quartiers populeux alors que des pannes fréquentes et de nombreuses fuites d'eau sont signalées çà et là, ce qui occasionne des pertes considérables sur tout le réseau de distribution. Pour mettre terme définitif à ce problème, les citoyens de Yakouren et leurs élus misent sur une enveloppe financière conséquente pour rénover en urgence le réseau de distribution, car de par sa vétusté et son exigüité, l'actuel réseau ne peut en aucun cas faire face aux besoins en eau des habitants à court et à moyen terme.