Le Nicaragua serait prêt à accorder l'asile au dirigeant libyen en fuite Mouammar Kadhafi, a indiqué, mardi soir, un conseiller du président nicaraguayen, Daniel Ortega. “Si quelqu'un devait demander l'asile, nous devrions donner une réponse positive car ce peuple (nicaraguayen) a reçu l'asile quand nous étions assassinés par la dictature somoziste”, a déclaré Bayardo Arce, conseiller pour les affaires économiques de M. Ortega. Il n'a pas cité nommément le colonel Kadhafi, mais répondait à des journalistes qui l'interrogeaient sur des spéculations sur un possible asile accordé au leader libyen, proche du président nicaraguayen. Il a toutefois souligné que le Nicaragua ne disposait pas d'une ambassade à Tripoli et qu'il “ne savait pas comment il (Kadhafi) pourrait venir depuis la Libye”. Alors que les rebelles ont pris mardi son QG de Tripoli, le colonel Kadhafi était introuvable mardi, et malgré l'effondrement de son régime, il refusait toujours de céder, appelant à la résistance. M. Ortega s'est lié d'amitié avec Kadhafi dans les années 1980, lorsqu'il dirigeait un gouvernement révolutionnaire (1979-1990) arrivé au pouvoir par les armes après avoir renversé le dictateur Anastasio Somoza. Depuis le début de la rébellion contre le régime libyen mi-février, le dirigeant sandiniste a exprimé son soutien au colonel Kadhafi à plusieurs reprises.