Le Pentagone a indiqué hier que les stocks d'armes de destruction massive étaient “sécurisés” en Libye et que seul l'arsenal de centaines de lance-roquettes pouvait constituer un motif d'inquiétude. À la question de savoir si les sites où des armes de destruction massive ont été entreposées étaient sécurisés, le porte-parole du ministère américain de la Défense, Dave Lapan, a répondu à la presse “oui”. “Nous maintenons notre surveillance”, a-t-il ajouté, précisant que les Etats-Unis ne prévoyaient pas d'envoyer des troupes au sol pour sécuriser ces stocks. Le régime du colonel Kadhafi a rejoint en 2004 l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) mais disposait encore de 11,25 tonnes de gaz moutarde lorsque la rébellion s'est déclenchée en février. L'intégralité des 3 563 munitions (bombes, obus, missiles) susceptibles d'être utilisées comme vecteur pour répandre le gaz moutarde ont, en revanche, été détruits, selon l'OIAC. Les centres de stockage du gaz moutarde sont situés à Rabta, à une centaine de kilomètres au sud de Tripoli, et sur le site de Ruwagha à Al-Joufra, au sud de Syrte.