Lancée il y a trois ans par le directeur de publication d'Algérie News, Hmida Ayachi, la manifestation spécial ramadhan, les Milles et Une News a été clôturé avant-hier. Cette soirée de clôture devait être animée par Cheïkh Sidi Bémol. Mais à 23h, les organisateurs annonce que l'artiste, pour des raisons personnelles ne pourra être présent, au grand dépit de l'assistance qui s'était déplaçée en masse rien que pour savourer et apprécier le travail musical de Sidi Bémol. Cependant, ce désagrément n'a en aucun cas “plombé” l'ambiance bon enfant qui y régnait. Pour Hmida Ayachi, c'était l'occasion de faire le bilan et de jauger cette expérience qui “a eu un bon accueil”. Selon lui, cette réussite est due au public qui chaque soir était présent “à la couverture médiatique et à la participation d'intellectuels” qui ont participé bénévolement, une manière de se solidariser avec cette initiative, à savoir la culture de proximité et de quartier. Il a en outre ajouté que c'est entre autres, grâce aux efforts de toute l'équipe – jeune – qui a travaillé d'arrache-pied pour que les Mille et Une News soit une tradition faisant partie intégrante des soirées culturelles ramadhanesques. L'intervenant a également annoncé que ce lieu – espace culturel de poche – sera effectif à partir du mois de novembre prochain. “Il sera consacré au cinéma, au théâtre, aux concerts de musiques et aux expositions d'arts plastiques”, a-t-il déclaré. Ayant pour nom “Plassti” (ma place), cet endroit sera comme l'a confié son initiateur, la tribune de ces jeunes artistes (toutes disciplines confondues) qui n'ont pas où se produire d'une part, et où répéter d'autre part. Même les enfants auront leur part de cet aubaine à raison de deux jours par semaine, qui leur seront consacrés. Qualifié de “révolutionnaire de la culture”, Hmida Ayachi a confié que Plassti est un “espace de libre-échange sans censure, qui traitera de sujets qui n'ont pu être abordés”. Il a avoué qu'au départ, ce n'était pas chose aisée d'intégrer ce lieu dans le quotidien des habitants du quartier, les Frères Ahmed et Boualam Khalfi (ex-rue Burdeau) à Alger. Mais le voisinage l'a vite adopté. Il a également souhaité que ce genre d'espaces “se multiplient et soient présents en Algérie” afin de fédérer les acteurs et forces de la culture en Algérie. En outre, cet homme de théâtre a gratifié les présents d'un court spectacle qu'il a improvisé sur place : des extraits de la pièce Kaddour El-Bombardi, écrite et créée à la suite de l'assassinat, le 2 novembre 1982, d'un étudiant en interprétariat, Kamel Amzal, par un “groupe de musulmans salafistes”. Une manière de dénoncer l'intégrisme naissant en Algérie. Un moment d'intense émotion relevant le talent d'acteur de Hmida Ayachi.