Il était programmé avec Djamel Allam, jeudi passé, à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Une superbe soirée. Rencontré à J-1 de son gala, il revient dans ce bref entretien sur son dernier album Barcelona. Liberté : Zayen, vous revenez avec un nouvel album intitulé Barcelona. Pourquoi le choix de ce titre? Zayen : Oui, c'est le nom d'une ville en Espagne. Après un précédant album intitulé Baden-Baden, qui est le nom d'une ville en Allemagne, et qui raconte l'histoire d'un déporté kabyle appelé au service militaire en 1945 en Allemagne. Ce soldat tombe amoureux d'une Allemande et déserte les rangs de l'armée, préférant faire l'amour que faire la guerre. Le nouveau titre Barcelona raconte l'histoire d'un groupe de harraga de l'Algérie profonde qui ont rejoint cette ville d'Espagne. Parmi ce groupe d'amis, un seul est resté au village. Il fera tout pour rejoindre ses copains, partis en quête d'un eldorado, une vie meilleure, un espoir. Mais son amour pour une fille qu'il venait de rencontrer lui fera changer d'avis, préférant rester dans son pays, par amour et au nom d'une femme. À travers ces deux albums, je fais un voyage musical entre deux villes. Chacun raconte une histoire qui se déroule dans deux lieux différents, mais dans les deux cas il y a un personnage et un vécu. Comment évaluez-vous l'évolution de la chanson en Kabylie ? La chanson kabyle va bien. Nous avons des jeunes qui promettent beaucoup en matière de création musicale. Ils sont ouverts à des tonalités universelles, et c'est ce qui est important. Il suffit juste de les aider. Dans chaque pays on trouve des produits bien faits et d'autres qui sont médiocres. Il y a toujours eu un bon et un mauvais travail, il suffit juste de savoir écouter. Actuellement, l'artiste doit gérer sa propre image et savoir se prendre en charge. Avec la crise du disque, notamment avec le piratage des CD, les producteurs ont du mal à miser sur un artiste, le produire. L'artiste, c'est la scène et les structures publiques qui doivent le soutenir et le programmer pour le faire connaître. Il doit aussi savoir convaincre en ayant une touche personnelle. Votre concert de jeudi passé à Bouira a été annulé, quelles en sont les raisons ? Concernant mon spectacle annulé dans la wilaya de Bouira jeudi dernier, cela s'explique par une défaillance sur le plan organisationnel. Après un accueil chaleureux par la direction de la culture de cette wilaya et la Maison de la culture, que je salute d'ailleurs, le responsable de cette structure a décidé d'annuler le gala face à l'absence d'une couverture sécuritaire. Il n'y avait pas l'ombre d'un agent de l'ordre public pour assurer la sécurité, ce qui a contraint les organisateurs à annuler le concert. D'ailleurs je tiens à m'excuser auprès de mon public, venu nombreux.