Annaba se débarrassera-t-elle, dans un proche avenir, du calvaire des moustiques ? Nullement, tant les facteurs de prolifération du fléau sont nombreux et les moyens, aussi bien, humains que matériel, sont pratiquement inexistants. Autrement dit, les revendeurs des moustiquaires et d'insecticides ont de très beaux jours et pour longtemps devant eux à Annaba. Déjà, dans le passé, de grands moyens ont été utilisés et différentes techniques et produits testés, sans pour autant arriver, cependant, à trouver la bonne formule pour débarrasser la Coquette de ce phénomène qui semble être intraitable. À titre d'exemple, durant les années 1980 et en 2002 et afin de remédier au phénomène de la prolifération non-stop des insectes nuisibles, on a même opté pour l'introduction de l'ennemi juré des moustiques, à savoir le Gambusia, petit poisson vivipare originaire de l'Amérique du Nord qui “bouffe” les larves de moustiques. Celui-ci a été bel et bien largué dans les oueds et régions marécageuses dans le but de détruire les larves. Mais, cette expérience avait complètement échoué, car la durée de vie de ce poisson a été très courte, en raison d'autres prédateurs autrement plus féroces : les grenouilles, serpents et surtout l'homme. Aujourd'hui en ces temps caniculaires, les moustiques sont à l'origine du calvaire au quotidien des Annabis. La misère des moustiques est devenue ainsi un véritable casse- tête et une obsession pour les populations annabies, tout au long de l'année, y compris en hiver pour certaines cités, notamment pour celles des communes de Berrahal, El-Bouni, Sidi-Amar, El-Hadjar et la pleine Ouest de Annaba, au niveau desquelles l'on signale des milliers de caves d'immeubles, qui sont inondées et non traités. Cet été, même les quartiers “européens” d'autrefois, à l'image de Saint-Cloud, du Majestic, voire même du célèbre cours de la Révolution, ou l'entretien était la règle, n'ont pas échappé à l'envahissement des moustiques, en raison de l'insalubrité qui règne en maître dans les lieux, sans que personne ne trouve a y redire. Des riverains révèlent à ce sujet que le phénomène des moustiques à Annaba prend effet à partir des multiples régions marécageuses qui n'ont jamais été ciblées par des opérations de lutte. Et pour s'enquérir de la véracité de la question, il suffit de faire, précisent-ils, une balade avant le coucher du soleil du côté des zones marécageuse de Sidi Salem et du lac Fatzara, une dépression qui englobe trois communes (Berrahal, El Eulma et Chorfa), pour voir de visu des nuées de moustiques, telles des nuages noirs qui commencent à se manifester avant de prendre la destination des grandes agglomérations.