Les incendies de forêt ont provoqué d'énormes dégâts détruisant cultures, maisons, ruches d'abeilles et moissons. En deux jours, plus de 600 hectares sont partis en fumée. Selon un bilan provisoire de la Gendarmerie nationale, 124 foyers d'incendie ont été recensés dans 6 wilayas : Skikda, Béjaïa, Jijel, Annaba, El-Tarf et Guelma. Ces sinistres ont provoqué des préjudices à Skikda, notamment à Benazouz, où 100 hectares de pin d'Alep et de broussaille sont partis en fumée et 6 bovins ont péri à la mechta Safia. À El-Hadaïek, ce sont 3 citoyens de la mechta Temar qui ont été asphyxiés. Fort heureusement, l'intervention des services compétents a mis hors danger leur vie avant de les évacuer à l'hôpital de Skikda. Dans la même région, 3 habitations et 1 poulailler ont été la proie des flammes. De même, les membres de 20 familles, dont les habitations ont été cernées par les flammes, ont été évacués par les éléments de la protection civile in extremis. Selon la GN, 50 autres hectares de pin d'Alep et de broussailles ont été dévastés par les feux. À Hammadi-Krouma, 16 constructions illicites implantées près de la cité El-Mefraza n°1 ont été partiellement détruites. À Djendel-Saâdi-Mohamed, 80 hectares de pin d'Alep et de broussailles ont également été ravagés par les flammes. Toujours à Skikda, 20 hectares de pin d'Alep et de broussailles ont été détruits dans la localité de Bekkouche-Lakhdar. Béjaïa a aussi connu des incendies d'une rare violence. 25 hectares de broussailles ont été ruinés alors qu'à Tichy un citoyen, qui a subi des brûlures légères au cours de son intervention pour circonscrire le feu au village El-Mizab, a été évacué à l'hôpital de Béjaïa. Des habitants du village Larbaâ ont évacué leurs domiciles respectifs, menacés par la progression des flammes. À Darguina, un agent de la Protection civile a été asphyxié, alors que 3 habitations au village Aït Aanan ont été la proie des flammes. Dans la paisible région d'Aokas, des habitants de la cité Irmamen ont fui leur habitation suite à la progression du feu dans leur direction. En revanche, à Boukhelifa, deux habitants du village Biou ont été asphyxiés par la fumée, avant d'être évacués en toute urgence à l'hôpital de Béjaïa. Dans la même localité, 4 autres habitations ont été la proie des flammes. Sur la même corniche, à Jijel, les feux ont ravagé tout sur leur passage. Ainsi, selon la GN, 3 hectares ont été ravagés à Ouled-Yahia-Khadrouche alors qu'à Chahna 12 habitations précaires et des habitations abandonnées, 1 transformateur, 1 véhicule, des arbres fruitiers et 29 ruches d'abeilles ont été “effacés” par des flammes dévastatrices. À Chekfa, les membres de 15 familles du village Essebt, dont les habitations ont été la proie aux flammes, ont été hébergés provisoirement à l'école primaire Guermet-Mohamed, au chef-lieu de commune. Côté dégâts, 10 hectares de pin d'Alep, chêne-liège et broussailles, 200 arbres fruitiers et 4 poteaux électriques ont été totalement détruits. À Texenna et Settara, 200 oliviers, 50 arbres fruitiers, 1 transformateur électrique, 1 pylône et 500 bottes de foin ont également été rongés par les feux de forêt. Dans la région d'Emir-Abdelkader, 2 étables, des arbres fruitiers et des ruches d'abeilles ont fait les frais de ces sinistres qui ont surpris les populations et les agriculteurs. À Kaous et Oudjana, 1 habitation précaire, 650 oliviers, 250 arbres fruitiers et 50 bottes de foin, 8 hectares d'oliviers et 22 autres de chêne-liège et broussailles ont été rasés par des flammes qui ont atteint la hauteur des habitations. À Annaba, ce sont 16 hectares d'eucalyptus et de broussailles qui ont été ravagés alors qu'à El-Tarf, les dégâts sont énormes. En effet, selon notre source, 2 hectares de broussailles et 15 hectare d'eucalyptus, chêne-liège ont été anéantis, notamment au Lac-des-Oiseaux. Ailleurs, comme à Hammam Béni-Salah, Ben-M'hidi, Bouteldja et El-Aïoun, 25 hectares d'eucalyptus, chêne-liège et broussailles ont été carrément rongés par les flammes. À Guelma, plus exactement à Bouati-Mahmoud, pas moins de 100 hectares de chêne-liège et de broussailles ont été anéantis par des incendies ravageurs. Notons, enfin, que l'évaluation des dégâts se poursuit, surtout que 12 foyers n'ont pas été circonscrits au vu de la densité des maquis et des cultures situées dans les régions montagneuses, donc inaccessibles aux sapeurs-pompiers.