Après la page facebook, une autre attaque est au programme des nouveaux “anonymous” DZ. Elle sera menée le 6 septembre, à 22h (heure algérienne) et cette fois, elle touchera le site d'Al-Jazeera. L'ère des cyberattaques algériennes est-elle née jeudi dernier ? Une question qu'il faut se poser après l'impressionnante et surprenante attaque qu'a subie la page facebook (en arabe) d'Al-Jazeera ce jour-là à 21h. En une heure, pas moins de 30 000 messages émanant de profils algériens ont attaqué la page de la chaîne qatarie. Les messages étaient tous ou presque d'une connotation “patriotique” avec des slogans hostiles à la politique propagandiste de la chaîne qatarie. L'assaut était d'une telle envergure que l'administrateur de la page facebook d'Al-Jazeera a été obligé de la “censurer”. Sa riposte consistait en l'interdiction à tout ordinateur ayant une adresse IP algérienne de consulter le contenu de la page et ainsi d'y mettre des messages. Jusqu'à hier, nulle trace de la page à partir de l'Algérie. Cette nouvelle forme d'Anonymous (énigmatique collectif de hackers très médiatisé depuis le début de l'année en cours) avec une marque DZ a surpris plus d'un. Selon toute vraisemblance, le signal a été donné par une page facebook créée il y a quelques jours et dont le nom est “Dont touch my bled akhtouna ya arab” (ne touchez pas à mon pays, laissez-nous tranquilles les Arabes). Hier après-midi, elle était déjà à plus de 4 000 fans. La campagne que les administrateurs de cette page auraient lancée contre Al-Jazeera (dont les positions sur l'Algérie ont de tout temps était hostiles jusqu'au scandaleux sondage sur les attentats kamikazes de 2007) visait, selon les commentaires lus sur le mur, à dénoncer le travail fait par cette chaîne depuis plusieurs mois. On pouvait y lire des critiques acerbes contre celle qui est “devenue une chaîne de propagande et non pas d'information”. L'impact d'Al-Jazeera dans ce qui est en train de se passer en Libye depuis mars dernier était l'un des points sur lequel beaucoup d'internautes revenaient. Visiblement, les “fans” étaient tous unanimes à dénoncer le CNT et l'implication de l'Otan dans le conflit libyen. Le Qatar, pays d'où diffuse la chaîne, n'a pas été épargné par les critiques. Son implication directe et active en faveur de l'intervention de l'Otan en Libye et la récente “affaire” de visas refusés aux Algériens ont été à plusieurs fois reprises. Ce qu'il faut retenir surtout, c'est l'engouement spontané de milliers d'Algériens à cette campagne. Cette attaque montre surtout l'état d'esprit de beaucoup de jeunes envers cette chaîne qatarie qui ne laisse personne indifférent. D'ailleurs, dès le lendemain, les réactions fusaient de partout autour de cette cyberattaque. S'il y avait beaucoup de “pro”, certains n'ont pas hésité à critiquer, surtout sur facebook, l'action. Les griefs retenus contre les “attaquants” étaient de plusieurs acabits. Ça va de l'“ignorance” des jeunes internautes impliqués, jusqu'à arriver au mépris. Une vue “hautaine” que d'autres n'ont pas hésité à désapprouver, souvent avec véhémence dans les discussions qui ont suivi. D'ailleurs le débat entre “pro” et “anti” attaque, mutait rapidement vers une confrontation entre pro-CNT libyen (qui étaient minoritaires) et anti-CNT. C'est dire que ce qui se passe chez le voisin est devenu un thème national. Cette introduction en force des internautes algériens dans une des formes de la cyberguerre est très importante à signaler. Même si certains ne veulent pas le voir, la Toile est devenue carrément un terrain de confrontation privilégié dans toutes les mutations que subissent les pays de la région. Aussi, il faut signaler qu'une autre attaque est au programme des nouveaux “anonymous” DZ. Elle sera menée le 6 septembre, à 22h (heure algérienne) et cette fois, elle touchera le site d'Al-Jazeera.