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Quand les Tunisiens entrent en guerre… virtuelle
Publié dans Liberté le 13 - 01 - 2011

C'est le site français Télérama.fr qui relate le mieux la montée de la contestation tunisienne à travers Internet. Dans un pays où nombre de sites Internet sont interdits (dont plusieurs titres de la presse algérienne), les Tunisiens ont fait preuve d'une activité sans précédent sur Internet pour informer, revendiquer et dénoncer les dépassements. Extraits :
Pendant que le “gouvernement tunisien tente de censurer à tout-va, les activistes d'Anonymous bloquent des sites officiels et que des internautes proposent des stratégies de contournement aux Tunisiens”.
“Un des leaders de la contestation sur Twitter, slim404, de son vrai nom Slim Amamou, a été vraisemblablement arrêté à son domicile par la police tunisienne… Quelques heures avant, il confiait sur son profil sentir l'étau se resserrer autour de lui. Il avait été interviewé le matin même par la BBC.”
“Qui aurait cru que la première cyber-guerre aurait lieu en Tunisie ?” s'interroge la blogueuse tunisienne Sarah Ben Hamadi sur son compte Twitter. Cyber-guerre, peut-être pas encore. Mais depuis quelques jours, une sérieuse bataille a bien lieu sur le Net tunisien. D'un côté, l'“Ammar”, nom donné par les cyber-dissidents aux censeurs aux ordres du président Ben Ali, qui tente de faire taire la colère populaire en s'attaquant depuis plusieurs jours aux blogs, comptes mails et Facebook. De l'autre, les activistes masqués du groupe Anonymous (“surtout pas hackeurs”, ils y tiennent) qui, en riposte, ont piraté et mis au tapis plusieurs sites gouvernementaux pour protester contre cette répression.
Il faut dire que cela couvait. Depuis des mois déjà, la Tunisie, rétrogradée au 164e rang des pays les plus répressifs en matière de liberté d'expression par Reporters sans frontières dans son World Press Freedom Index, a habitué ses internautes à une censure régulière de certains réseaux sociaux comme Flickr, YouTube, Dailymotion, ou Vimeo.
“Pour seule réponse, le pouvoir tunisien a encore alourdi un peu plus la chape de plomb qui pèse sur tout l'espace public du pays et évidemment, sur le Web.”
“Les médias locaux d'opposition ont ainsi été immédiatement empêchés de relater la situation sur place : le jour même, le 17 décembre, Zouheir Makhlouf, journaliste sur le site en ligne assabilonline est ouvertement encarté au parti PDP (Parti démocrate progressiste) et tabassé devant son domicile de Tunis par des hommes de la police politique du régime alors qu'il partait en reportage à Sidi Bouzid. Idem pour les médias étrangers : selon RSF, des articles de France24, du Nouvel Observateur, rue89, Deutsche Welle ou même Al Jazeera sont bloqués. Objectif : éviter la circulation de photos et de vidéos dans le pays, mais aussi au-delà des frontières. Et cela a marché.”
“Sur les réseaux sociaux par contre, et notamment sur Twitter et Facebook (la Tunisie compte 1,8 million d'utilisateurs sur ce dernier selon le site Checkfacebook.com), les informations ont néanmoins pu circuler où des groupes comme celui d'un “parti pirate”, rompus au contournement de certaines techniques de censures se sont formés. Mais comme l'indiquait RSF il y a quelques jours, depuis “une stratégie particulière a été mise en place afin d'activer des blocages ciblés et d'intimider les blogueurs et journalistes citoyens qui se révèlent être les principaux relais d'informations”. Comment ? En pratiquant le phishing (une technique de piratage) : nombreux sont les internautes tunisiens qui ne parviennent plus à se connecter sur leur compte Facebook ou Gmail, comme l'a relaté ByLasKo sur Twitter. Les autorités tunisiennes via l'Agence tunisienne d'Internet (ATI), premier fournisseur d'accès inféodé au ministère des Communications, auraient selon toute vraisemblance piraté les mots de passes et les noms d'utilisateurs pour infiltrer les comptes et remonter ainsi les filières de la contestation.”
“Lorsqu'elle s'est aperçue que ses comptes Gmail et Facebook avait été piratés, Lina Ben Mhenni, une blogueuse tunisienne s'est immédiatement indignée : “Vous pouvez nous censurer, vous pouvez pirater nos comptes, mais vous ne pouvez pas nous empêcher d'écrire !” D'autant que plusieurs internautes via Twitter communiquent des méthodes pour contourner cette censure, comme ici ou là.” “Mais la riposte la plus violente est venue de l'extérieur. Dans la nuit du 1er au 2 janvier 2011, plusieurs sites gouvernementaux (celui du Premier ministre, du ministère de la Justice) ont ainsi été victime d'attaques de type déni de service (DDOS) qui ont eu pour résultat d'en bloquer l'accès, ou pour certains de remplacer la page d'accueil par le message "Operation Tunisia". Derrière ce slogan se cache (enfin pas vraiment) le groupe d'activistes Anonymous qui, dans un communiqué publié sur le forum AnonNews.org, n'y va pas par quatre chemins pour expliquer sa démarche : "Le gouvernement tunisien veut contrôler le présent par la falsification et la désinformation afin d'imposer le futur en dissimulant la vérité à ses citoyens. Nous ne resterons pas silencieux face à de tels agissements. (…) C'est un avertissement que nous lançons au gouvernement tunisien : aucune attaque envers la liberté d'expression et d'information de ses citoyens ne sera tolérée.”


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