A l'instar de la majorité des clubs de Ligue 1, l'ESS est en butte à des difficultés financières depuis quelques mois, ce qui a contraint par exemple la direction du club à limiter ses dépenses, notamment en matière de recrutement pour ce nouvel exercice. Pis encore, il a fallu que Serrar et Hamar déboursent de leur propre argent pour assurer les services de certains éléments, au moment où leur effectif connaissait une purge exceptionnelle. On parle à ce titre d'un montant qui avoisine les 7 milliards de centimes que les deux hommes auraient mis sur la table pour pouvoir enrôler quelques joueurs. Une somme que les deux responsables ententistes devront récupérer dès que les caisses du club seront renflouées. Une situation que la formation phare des Hauts Plateaux n'a pas vécue depuis belle lurette, alors qu'il y a à peine une année, l'ESS possédait un effectif qui valait plus de 40 milliards de centimes. En l'absence d'investisseurs pouvant “aérer” la situation financière du club, comme c'est le cas à l'USM Alger, et n'ayant plus les moyens de sa politique pour assurer du moins la masse salariale de ses joueurs, le président de la SSPA/ESS a finalement décidé de changer sa politique, de peur de revivre les déboires vécus à la fin de l'exercice précédent. Malgré l'intronisation du professionnalisme avec l'ouverture du capital des clubs au début du précédent exercice, force est reconnaître que, en matière de finances, les dirigeants continuent de quémander les subventions des pouvoirs publics, d'où vient, disent-ils, leur salut. “Sans les pouvoirs publics, on aurait déjà mis la clé sous le paillasson”, nous a dit un dirigeant. A titre d'exemple, la wilaya et la municipalité de Sétif ont offert à elles seules un peu plus de 5 milliards au cours de la saison passée, alors que les aides provenant des sponsors n'ont pas excédé 2 milliards de centimes. C'est dire combien sont indispensables les aides financières émanant des instances étatiques. Il faut savoir par ailleurs que les ressources financières se font de plus en plus rares ces dernières temps, ce qui explique le déficit qu'enregistrent les caisses du club à la fin de chaque saison, malgré les efforts des responsables locaux, à leur tête le wali de Sétif qui a tenté, grâce à des rencontres avec les hommes d'affaires de la région et les industriels, de les sensibiliser à apporter leurs aide et soutien à travers l'investissement et l'achat des actions auprès de la société Black Eagles. Des appels qui n'ont pas trouvé d'écho et qui n'ont fait que compliquer davantage la situation de l'équipe chère à Mokhtar Aribi. Notons que pour l'exercice 2009-2010, le bilan financier du club a fait état au titre des recettes de 659 millions de dinars et 634 millions de dinars au titre des dépenses. Par ailleurs, il n'est un secret pour personne que du côté de la direction du club phare de Aïn El-Fouara, l'on tente de trouver les moyens d'assurer une certaine stabilité financière. A ce titre, le club vient de récupérer depuis quelques semaines l'hôtel de France. Une structure que compte exploiter Serrar et consorts à travers sa location. En attendant que les travaux de réfection se termine, nous avons appris que plusieurs postulants ont émis le vœu de redonner à cette structure hôtelière sa vocation d'origine, ce qui va sûrement permettre de renflouer les caisses du club. C'est le cas également avec le projet du parc aquatique qui sera lancé incessamment à El-Bez.