Fini la politique du vedettariat à l'Entente de Sétif, qui a fini par montrer ses limites. De tous les maux qui ont ébranlé le club sétifien durant une saison à mettre vite aux oubliettes et l'empêchant d'atteindre au moins l'un de ses objectifs, reste le volet relatif à l'effectif dont la majorité des joueurs qui le constituait sont arrivés à un stade avancé de saturation. Une réalité que reconnaît d'ailleurs le président du conseil d'administration de la SSPA/ESS, Abdelhakim Serrar, qui a avoué, pour sa part, que la composante de son effectif doit être renouvelée à 80%, voire plus, et qu'il faudra, du coup, insuffler un nouveau sang à l'équipe sans pour autant déstabiliser grandement son échiquier. Il faut savoir, à ce titre, que des éléments tels Hadj Aïssa, Yekhlef ou encore Benchadi, qui ont passé plus de sept années au club sétifien avec lequel ils ont joué plusieurs centaines de matches sur le plan local, arabe et continental, sont à présents “des éléments consommés” et qu'il faudra par conséquent chercher à les remplacer par des jeunes joueurs avides de confirmation et qui veulent se distinguer. Une stratégie qui a déjà commencé avec le recrutement, pour le moment, de pas moins de huit joueurs inconnus, certes, du bataillon mais pour lesquels Serrar, en connaisseur averti, nourrit beaucoup d'espoir pour qu'ils puissent apporter un nouveau souffle à l'équipe et devenir, dans un proche avenir, des stars convoitées par les meilleures clubs d'Algérie et même à l'étranger. Le cas de Hadj Aïssa reste un exemple édifiant à ce titre. Arrivé chez les Noir et Blanc en 2004 à l'âge de 19 ans, au moment où personne ne le connaissait ou entendu parler de lui auparavant, l'enfant de Batna va connaître alors une ascension fulgurante avant de se faire vite un nom parmi les meilleurs joueurs du championnat algérien une année après. Aidé par ses excellentes prestations en Coupe arabe, Lazhar va ensuite devenir “une véritable star”, attirant les convoitises des clubs les plus huppés, notamment d'Arabie Saoudite qui étaient prêts à casser leur tirelire pour s'attacher ses services. Idem pour d'autres éléments qui n'ont pas tardé à exploser à Sétif, dont le dernier en date n'est autre que le latéral droit Abderrahmane Hachoud, qui a réussi en un temps record à se distinguer et décrocher une place en équipe nationale A' avec laquelle il a participé en début de l'année en cours à la Coupe d'Afrique des nations des joueurs locaux au Soudan. Mieux encore, il est pressenti comme le futur arrière-droit de l'équipe nationale A. Un point mis en valeur par le boss ententiste dans sa politique de recrutement en prévision de la saison prochaine 2011-2012, et qui a convaincu apparemment les Farahi, Nadji, Zerrouki, Taïb et les deux gardiens de but, Berguiga et Belkhodja. Cela dit, il reste qu'en parallèle chez les dirigeants, on pense également à enrôler certains éléments dits de valeur et qui peuvent aussi apporter leur contribution en donnant un plus à la nouvelle version du onze ententiste. L'on parle ainsi de l'imminent recrutement de Boumechra, Oussalah et Rebih tout comme deux Franco-Algériens qui évoluent, nous dit-on, en ligue 2 française, et un attaquant de nationalité ghanéenne attendu dans les jours à venir pour signer son engagement avec le club phare de Aïn El-Fouara et rejoindre le milieu offensif burkinabé, Valentin Kaomé, qui est déjà porté dans la liste des joueurs composant l'effectif sétifien de l'exercice prochain. Ajouter à tout ce beau monde, l'intégration de cinq à six joueurs issus de l'équipe junior, qui ont participé en grande partie dans l'acquisition de la troisième place au classement général du premier championnat professionnel en Algérie tels Djahnit, Lamri, Laâroussi et autre Kouriba. Enfin, il faudra aussi dire que le club cher à Mokhtar Arbi n'a plus désormais les moyens de la politique des stars qui ont fait qu'on n'hésitait pas, il y a à peine quelques années, à qualifier Sétif et son club phare d'eldorado des footballeurs algériens.